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Zelensky dit que la Russie fait tout pour éviter un sommet avec Poutine
information fournie par Reuters 22/08/2025 à 19:12

(Actualisé tout du long)

par Yuliia Dysa et Max Hunder

Le président ukrainien Volodimir Zelensky a déclaré vendredi que la Russie faisait tout son possible pour empêcher la tenue d'un sommet avec son homologue russe Vladimir Poutine, évoqué depuis une semaine par Donald Trump.

Le dirigeant ukrainien a affirmé à plusieurs reprises qu'une telle rencontre au sommet était la seule manière de négocier une issue à la guerre déclenchée par l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie en février 2022.

Le président américain Donald Trump, qui a reçu successivement Vladimir Poutine le 15 août puis Volodimir Zelensky trois jours plus tard, a déclaré à la suite de ces entretiens avoir jeté les bases d'un tel sommet.

Pour Volodimir Zelensky cependant, la Russie cherche uniquement à gagner du temps.

"Les Russes font tout leur possible pour empêcher cette rencontre d'avoir lieu", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Kyiv avec le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte.

"Cette rencontre est l'un des éléments pour mettre fin à la guerre. Et comme ils ne veulent pas y mettre fin, ils vont chercher à (l'éviter)", a-t-il ajouté.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a pour sa part déclaré dans une interview à NBC diffusée vendredi qu'aucun ordre du jour n'avait été établi pour un éventuel sommet entre les présidents russe et ukrainien, accusant ce dernier de dire "non à tout".

S’exprimant dans l’émission "Meet the Press with Kristen Welker", Sergueï Lavrov a dit que la Russie avait accepté de faire preuve de souplesse sur un certain nombre de points soulevés par Donald Trump.

"Poutine est prêt à rencontrer Zelensky lorsque l’ordre du jour du sommet sera prêt. Et cet ordre du jour n’est absolument pas prêt", a-t-il déclaré.

"COMME L'HUILE ET LE VINAIGRE"

Interrogé sur ces déclarations du chef de la diplomatie russe et sur de possibles nouvelles initiatives, Donald Trump a déclaré aux journalistes: "Et bien, nous verrons. Nous allons vois si Poutine et Zelensky vont travailler ensemble. C'est un peu comme l'huile et le vinaigre."

Volodimir Zelensky a appelé vendredi les alliés de l'Ukraine à faire pression sur la Russie pour qu'elle adopte "au moins une position minimalement productive", notamment via de nouvelles sanctions si Moscou ne manifestait pas de volonté de cheminer vers la paix.

Il a dit avoir discuté avec Mark Rutte des garanties de sécurité en faveur de l'Ukraine envisagées par les Américains et les Européens en cas d'accord de paix avec la Russie.

Il a jugé que ces garanties devraient être semblables à celles prévues par l'article 5 du traité fondateur de l'Otan, selon lequel une attaque armée contre un pays membre doit être considérée comme dirigée contre l’ensemble des membres de l'alliance atlantique.

"C'est le début d'une grande entreprise, et ce n'est pas facile, car les garanties consistent en ce que nos partenaires peuvent donner à l'Ukraine, ainsi qu'en ce que devrait être l'armée ukrainienne et où nous pouvons trouver des opportunités pour que l'armée conserve sa force", a déclaré Volodimir Zelensky.

Mark Rutte a dit pour sa part que l'Otan et l'Ukraine réfléchissaient ensemble pour faire en sorte que ces garanties de sécurité soient suffisantes afin de dissuader la Russie de toute nouvelle attaque.

"Des garanties de sécurité solides seront essentielles, et c'est ce que nous nous efforçons actuellement de définir", a dit le secrétaire général de l'alliance atlantique.

Andriy Yermak, directeur de cabinet de Volodimir Zelensky, a déclaré vendredi à la télévision ukrainienne que Kyiv espérait prendre connaissance la semaine prochaine des premières pistes élaborées par les Etats-Unis et un certain nombre de pays européens en la matière.

Volodimir Zelensky a souligné vendredi que la Turquie souhaitait être impliquée dans ce dispositif, notamment en matière de sécurité maritime.

(Reportage Yuliia Dysa, Sabine Siebold, Steve Holland et Jonathan Spicer; rédigé par Max Hunder; version française par la rédaction de Gdansk, édité par Kate Entringer et Augustin Turpin)

2 commentaires

  • 22 août 16:29

    Ils peuvent écrire un roman sur du papier, il n'y en aura qu'un qui décidera : Poutine !


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