L'invitation du président ukrainien au locataire de la Maison Blanche a été lancée dans une interview à la chaîne CBS, avant même la frappe russe à Soumy, qui a fait au moins 34 morts dimanche 13 avril.

Volodymyr Zelensky, à Paris, le 27 mars 2025 ( AFP / JULIEN DE ROSA )
"Nous voulons que vous veniez voir". Dans un entretien diffusé par la chaîne CBS, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé Donald Trump à se rendre en Ukraine pour constater la dévastation laissée par l'agression russe. L'entretien, pour l'émission 60 Minutes, a été enregistré avant la frappe russe qui a fait dimanche au moins 34 morts à Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine, suscitant une condamnation internationale.
S'adressant indirectement au président américain, M. Zelensky a déclaré: "Nous voulons que vous veniez voir. Vous pensez que vous comprenez ce qui se passe ici. Très bien, nous respectons votre décision". "Mais s'il vous plaît, avant de prendre toute décision, avant toute forme de négociation, venez voir les gens, les civils, les combattants, les hôpitaux, les églises, les enfants, détruits ou morts. Venez, voyez et ensuite avançons avec un plan pour mettre fin à la guerre", a lancé M. Zelensky. "Vous comprendrez ce que Poutine a fait".
Les déclarations de Trump, "révélateur de l'influence énorme de la politique d'information russe en Amérique
Alors que Donald Trump semble perdre patience avec Vladimir Poutine, qui n'a pas accepté son offre de trêve, M. Zelensky a estimé que "l'on ne peut pas faire confiance à Poutine". "Je l'ai dit au président Trump à de nombreuses reprises (...): Poutine n'a jamais voulu arrêter la guerre. Il n'a jamais voulu que nous soyons indépendants. Poutine veut nous détruire complètement" , a-t-il lancé.
Interrogé sur les propos de Donald Trump, qui l'avait traité de "dictateur" et avait estimé que Kiev avait déclenché la guerre, Volodymyr Zelensky a déploré que "le point de vue russe soit prévalent aux Etats-Unis". "Cela est révélateur de l'influence énorme de la politique d'information russe en Amérique, sur la politique des Etats-Unis et sur le personnel politique", a-t-il regretté.
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