Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Vers une grève SNCF pour les fêtes de fin d'année ?
information fournie par Boursorama avec Media Services 14/11/2023 à 15:43

Selon Le Parisien, Sud-Rail a envoyé le 9 novembre dernier un courrier aux trois autres syndicats (CGT Cheminots, Unsa Ferroviaire, CFDT Cheminots) pour appeler à "construire une puissante mobilisation" sur le "sujet des salaires".

( AFP / LIONEL BONAVENTURE )

( AFP / LIONEL BONAVENTURE )

Les Français qui voyagent en train pourront-ils profiter sereinement de leurs vacances de Noël ? Alors qu'en 2022, un mouvement social des contrôleurs avait fortement perturbé le trafic ferroviaire pendant les fêtes, une nouvelle grève SNCF menace les festivités de 2023. Le Parisien rapporte ce mardi 14 novembre que Sud-Rail a envoyé le 9 novembre dernier un courrier aux trois autres syndicats (CGT Cheminots, Unsa Ferroviaire, CFDT Cheminots) pour appeler à "construire une puissante mobilisation" sur le "sujet des salaires". "Il paraît évident que les grands départs en vacances seront visés par des préavis, si on devait en arriver là" , confie au quotidien un responsable d’une organisation syndicale.

L'organisation syndicale dénonce la proposition de la direction pendant la table ronde sur les salaires qui a eu lieu le 8 novembre dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO). Cet accord, qui doit être signé d'ici la semaine prochaine, prévoit une augmentation de "4,6 % en moyenne" et une "prime de partage de la valeur", plus connue sous le nom de "prime Macron", de 400 euros pour la fin d’année. "En réalité, c’est 1,8 % d’augmentation générale, et ce n’est pas suffisant", estime dans les colonnes du Parisien Julien Troccaz, secrétaire fédéral SUD Rail. " Nous courrons en permanence derrière l’inflation. Tout augmente, et les cheminots ne s’en sortent pas" , s'agace-t-il.

Sud-Rail réclame de son côté 400 euros d'augmentation par mois pour les 148.000 cheminots , pour "rattraper le pouvoir d’achat perdu mais aussi pour avoir un juste retour sur la productivité et sur la richesse créée par leur travail", peut-on lire sur leur site. Une mesure chiffrée à 700 millions d'euros, "soit moins que les 1,1 milliard de dividendes que la SNCF va verser à l’Etat en 2023 et pas grand-chose quand on sait que la trésorerie de la SNCF c’est près de 10 milliards d’euros dans les caisses !". "Sur une masse salariale de plus de 9 milliards d’euros, 400 euros mensuels, c’est moins de 10% d’augmentation qui peuvent aussi être financés en arrêtant la foire à la prime individuelle", insiste le syndicat.

La semaine dernière, le nouveau directeur des ressources humaines de la SNCF, Philippe Bru, assurait que les cheminots avaient bénéficié d’une augmentation de "12 % ces deux dernières années", et entre "17 et 21 % sur trois ans", plus donc que l’inflation cumulée, estimée par la direction de la SNCF à 13 % sur trois ans. "Des éléments de langages faux et insupportables, qui visent à faire du cheminot bashing", s’insurge Didier Mathis, secrétaire général de l’Unsa Ferroviaire. "L’augmentation en pourcentage, c’est la continuité de l’injustice sociale face à l’envolée des prix et au reste à vivre pour celles et ceux qui produisent, dénonce de son côté Sud Rail. 12% d’augmentation c’est 200 euros par mois pour une classe 2 et plus de 400 euros pour une classe 7 … Et on parle de justice sociale !?"

Selon Le Parisien , une réunion intersyndicale pourrait avoir lieu la semaine prochaine.

19 commentaires

  • 15 novembre 15:19

    Quelle image déplorable renvoyée par nos services publics en permanence défaillants, avec des syndicats jusquau-boutistes et sans aucune conscience et loyauté vis à vis de leur mission. Triste pays.


Signaler le commentaire

Fermer