
recap (Crédits: Boursorama - A. Morris)
Lundi 16 juin
CAC 40 : +0,75% à 7.742,24 points et 3,8 milliards d'euros échangés
La séance
Le recul des prix du pétrole a permis aux Bourses européennes de récupérer lundi une partie des pertes subies vendredi en raison de l'escalade militaire au Moyen-Orient, même si les investisseurs restent attentifs aux possibles répercussions d'un conflit majeur dans une région clé pour l'approvisionnement en brut.
Trois jours après le déclenchement de la vaste offensive d'Israël contre l'Iran, et bien que le conflit entre les deux pays ne montre aucune trace d'apaisement pour le moment, il n'y a pas non plus de signe de panique parmi les investisseurs, et les marchés des devises et des obligations sont également restés calmes.
L'indice Dow Jones a gagné lui 0,75%, à 42.515,09 points. Le S&P 500 a pris 0,94% à 6.033,11 points quand le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 1,52% à 19.701,213 points. Coté valeur, l'action US Steel avance de 5,1% après que le président américain Donald Trump a approuvé le partenariat entre le sidérurgiste américain et Nippon Steel, mettant fin à dix-huit mois de négociations. Sarepta Therapeutics a vu son titre chuter de 42,1% après que l'entreprise a rapporté qu'un second patient traité par sa thérapie génique pour une forme rare de dystrophie musculaire est décédé d'une insuffisance rénale.
Valeurs en vue
Renault et Kering ont évolué à front renversé. Le géant du luxe lundi la nomination au poste de directeur général de Luca de Meo, qui aura la délicate mission de redresser Gucci, sa marque phare en difficulté. Cette annonce, qui intervient au lendemain de celle du départ surprise du dirigeant italien du constructeur automobile Renault, prévoit un remaniement plus vaste de la gouvernance du groupe du luxe avec la dissociation des fonctions de président et de directeur général. François-Henri Pinault, actuel PDG de Kering et dont la famille est le principal actionnaire du groupe, conservera uniquement les fonctions de président, a précisé Kering dans un communiqué très attendu. Luca de Meo, qui quittera ses fonctions chez Renault le 15 juillet, devrait prendre la direction de Kering le 15 septembre. "Recruter quelqu'un qui n'est pas issu du secteur du luxe peut sembler risqué, mais son profil semble bien adapté pour diriger Kering. Nous voyons d'un bon oeil la nomination d'une personne extérieure à l'entreprise, et Luca de Meo pourrait être le profil idéal pour mener à bien le redressement", ont estimé dans une note les analystes de Kepler Cheuvreux.
Mardi 17 juin
CAC 40 : -0,76% à 7.683,73 points et 3,6 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris conclut la séance sur un repli, pénalisée par Kering (-4,1%), Société Générale (-3,9%) ou encore Publicis (-2,2%). L'actualité reste dominée par les tensions géopolitiques : Donald Trump a quitté prématurément la réunion du G7 hier soir après avoir appelé les habitants de Téhéran à "immédiatement évacuer" la ville, faisant redouter une intensification des frappes israéliennes, déjà soutenues. Autre source de préoccupation pour les marchés : le président des Etats-Unis a réitéré ses menaces de guerre commerciale contre l'UE, menaçant d'alourdir les droits de douane ciblant le Vieux continent si un accord "juste" n'est pas trouvé. Dans ce climat tendu, le Brent remonte de 3,8% vers 75,3 dollars le baril, la zone des 75,5$ est considérée comme "pivot" (tendance haussière au-delà).
Wall Street finit également en baisse, freiné par l'hypothèse d'une implication américaine dans le conflit entre l'Iran et Israël et par une baisse de la consommation aux Etats-Unis en mai. Le Dow Jones a reculé de 0,70%, l'indice Nasdaq a perdu 0,91% et l'indice élargi S&P 500 a lâché 0,84%. En plus des tensions géopolitique, les investisseurs ont aussi quelque peu été refroidis par le déclin plus fort qu'attendu des ventes au détail aux Etats-Unis le mois dernier. Ce sont des secteurs de premier plan comme l'automobile, le bâtiment et la restauration qui ont le plus flanché.
Valeur en vue
Les sociétés du secteur de l'énergie solaire ont dévissé en raison de l'avancement au Congrès américain du mégaprojet de loi budgétaire de Donald Trump qui supprime une grande partie des incitations fiscales aux énergies renouvelables, en particulier celles pour le solaire et l'éolien. Enphase Energy a plongé de 24%, First Solar de 18%, Sunrun a dévissé de plus de 40% et SolarEdge Technologies de plus de 33%.
Mercredi 18 juin
CAC 40 : -0,36% à 7.656,12 points et 3,4 milliards d'euros
La séance
La Bourse de Paris a terminé sans impulsion, prudente face à la poursuite du conflit militaire entre Israël et l'Iran et dans l'attente de la réunion de la banque centrale américaine (Fed).
Même attentisme à New York : le Dow Jones a lâché 0,10%, l'indice Nasdaq a grappillé 0,13% et l'indice élargi S&P 500 a perdu 0,03%. Dans une décision largement attendue par les marchés, la Réserve fédérale américaine (Fed) a sans surprise mercredi laissé ses taux d'intérêt inchangés pour la quatrième fois de suite, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%. Les responsables de la Fed ont aussi répété qu'ils envisagent toujours deux baisses de taux cette année. "Les droits de douane vont probablement tirer les prix vers le haut et peser sur l'activité économique", a déclaré Jerome Powell, patron de la Fed, tout en notant que les ces taxes mettaient généralement "un peu de temps" avant d'être répercutées au niveau des consommateurs. Les responsables de la Fed attendent désormais la croissance du produit intérieur brut (PIB) à 1,4% en 2025 (contre 1,7% prévu en mars et 2,1% en décembre 2024) et prévoient une accélération de l'inflation à 3% (contre 2,7% en mars), alors que la Fed vise 2%. Surtout, ils ont réduit leurs perspectives de baisse de taux pour 2026 et 2027, d'un quart de point de pourcentage pour chaque année. Cela a constitué un important facteur de la baisse de la place américaine, selon M. Kourkafas.
Au tableau des valeurs, la société Circle (+33,82%, à 199,59 dollars), créatrice de la stablecoin USDC, s'est envolée après l'adoption par le Sénat américain d'une loi régulant ces cryptomonnaies. Les stablecoins sont considérés comme les plus sûres et les moins volatiles des monnaies numériques car ils conservent, au fil du temps, leur parité avec une devise classique, souvent le dollar. La plateforme d'échanges de cryptomonnaies Coinbase a aussi profité de cette dynamique, en bondissant de 16,32% à 295,29 dollars.
Valeur en vue
Teleperformance (TP) a cédé plus de 13% après l'annonce de son nouveau plan stratégique 'Future Forward'. La société a fait part de ses objectifs financiers pour les trois prochaines années, dont un retour à une croissance organique annuelle soutenue du chiffre d'affaires avec un objectif entre +4 et +6% en 2028. TP anticipe aussi une marge d'EBITA récurrent d'environ 15,5% en 2028 après coût de la transformation IA, et une génération d'un cash-flow net disponible cumulé d'environ trois milliards d'euros sur 2026-28 en tenant compte des efforts fournis en matière d'IA. En matière d'allocation de capital au cours de la période, le groupe d'externalisation de l'expérience client prévoit d'investir environ 20% du cash-flow net disponible pour accélérer les investissements dans l'IA et la transformation. TP a aussi l'intention de renforcer son bilan en visant un objectif de ratio d'endettement net de 1,2 fois l'EBITDA en 2028, et de restituer aux actionnaires environ 50% du cash-flow net disponible, soit 1,5 milliard d'euros, en dividendes et rachats d'actions. Ces annonces ont provoqué une forte chute du titre. Fabrice Farigoule, analyste chez AlphaValue, juge les prévisions à moyen terme comme "faibles". "Les objectifs de la direction sont d'intégrer la technologie et de saisir les opportunités de l'IA, mais cela ressemble plus à un mouvement défensif par rapport à l'activité qu'ils vont perdre ailleurs", ajoute l'analyste qui indique que "si TP n'est pas mort, ce n'est plus une histoire de croissance".
Jeudi 19 juin
CAC 40 : -1,34% à 7.553,45 points et 3 milliards d'euros échangés
La séance
La Bourse de Paris a terminé en net repli, dans un marché préoccupé par la possibilité que les Etats-Unis entrent en guerre contre l'Iran, aux côtés d'Israël. Au septième jour de la guerre, l'armée israélienne a dit avoir frappé des dizaines de sites en Iran, dont un "réacteur nucléaire inachevé" à Arak et "un site de développement d'armes nucléaires à Natanz", dans le centre du pays. Le président américain Donald Trump, allié d'Israël, n'a pas exclu une entrée en guerre des Etats-Unis pour briser le programme nucléaire de l'Iran, accusé malgré ses démentis de chercher à fabriquer l'arme atomique.
Wall Street est resté fermé pour "Juneteenth", la journée célébrant l'abolition de l'esclavage aux Etats-Unis.
Valeur en vue
L'Etat français va devenir le premier actionnaire du groupe de satellites Eutelsat ETL.PA en souscrivant à plus de la moitié d'une augmentation de capital de 1,35 milliard d'euros. À la recherche d'investisseurs pour financer la deuxième génération de ses satellites OneWeb en orbite basse (LEO), Eutelsat a suscité cette année une attention sans précédent de la part des gouvernements, qui cherchent à réduire leur dépendance au Starlink de SpaceX pour la connectivité internet par satellite. La France, qui financera le gros de l'augmentation de capital, juge essentiel de soutenir la société pour s'assurer que l'Europe conservera un accès souverain aux infrastructures spatiales sur fond de tensions géopolitiques, a expliqué un responsable du gouvernement. D'autres actionnaires d'Eutelsat, dont le groupe Bharti Space du milliardaire indien Sunil Mittal, la compagnie de transport maritime CMA CGM et le Fonds stratégique de participations, véhicule d'investissements à long terme dont les actionnaires et administrateurs sont les assureurs français, participeront à l'augmentation de capital, a précisé l'opérateur dans un communiqué. On ignore à ce stade si l'Etat britannique, qui détient 10,9% du capital d'Eutelsat, injectera de nouveaux fonds.
Vendredi 20 juin
CAC 40 : -
La séance
La Bourse de Paris évolue en hausse vendredi, les investisseurs se montrant soulagés par l'annonce du président américain d'une temporisation sur une éventuelle participation américaine dans la guerre Iran-Israël.
Vers 09H50 heure de Paris, l'indice vedette CAC 40 prenait 0,84%, soit un gain de 63,23 points pour s'établir à 7.616,68 points. La veille, il avait cédé 1,34% à 7.553,45 points.
Valeur en vue
Après trois séances de baisse, Kering se reprend ce matin, affichant la plus forte progression du CAC 40.
Laurent Grassin, avec Reuters, AFP, Cercle Finance et AOF
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