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Une réforme du droit à l'expérimentation pas exclue en Corse
information fournie par Reuters 05/01/2018 à 21:46

UNE RÉFORME DU DROIT À L'EXPÉRIMENTATION PAS EXCLUE EN CORSE

UNE RÉFORME DU DROIT À L'EXPÉRIMENTATION PAS EXCLUE EN CORSE

AJACCIO (Reuters) - La question constitutionnelle, sous le prisme de la réforme du droit à l'expérimentation en Corse mais excluant la co-officialité de la langue corse, a figuré vendredi au menu des discussions entre Jacqueline Gourault, chargée du dossier corse au sein du gouvernement et les représentants du nouvel exécutif insulaire.

La ministre auprès du ministre de l'Intérieur, surnommée "Madame Corse" par les médias locaux, a initié vendredi les discussions avec l'autonomiste Gilles Simeoni et l'indépendantiste Jean-Guy Talamoni, élus à la tête de la nouvelle collectivité territoriale unique de Corse.

"Nous avons parlé de la réforme de la Constitution en lien avec une modification du droit à l'expérimentation", a déclaré Jacqueline Gourault lors d'un point presse à la préfecture d'Ajaccio (Corse-du-Sud).

"Il faut être capable d'adapter des lois à la réalité des territoires" et de telles adaptations sont nécessaires "pour beaucoup de choses" en Corse, a-t-elle déclaré.

"Avec la réforme du droit à l'expérimentation, on pourrait revenir à une différenciation qui la ferait durer de manière pérenne", a précisé Jacqueline Gourault en soulignant que la loi montagne ou la loi littoral pourraient par exemple bénéficier d'une telle évolution en Corse.

Le droit à l'expérimentation accordé par la Constitution aux collectivités territoriales leur permet actuellement d'expérimenter des processus adaptés pendant plusieurs années avant une éventuelle généralisation.

Le gouvernement a en revanche réaffirmé son opposition à la co-officialité de la langue corse et du français, autre revendication portée par les nationalistes corses passant également par une révision de la Constitution.

"La position du président de la République est claire, la langue de la République est le français, ce qui n'empêche pas de reconnaître la langue corse et de favoriser son enseignement, ce qui est déjà le cas", a dit Jacqueline Gourault.

La ministre s'est déclarée "satisfaite" de ces premiers échanges depuis la large victoire des nationalistes lors des élections territoriales de mi-décembre.

Les dirigeants de l'Assemblée de Corse ont quant à eux estimé que cette visite "positive" représentait un premier pas vers une révision constitutionnelle.

"On est en présence d'un déblocage de la question constitutionnelle et de la façon de prendre en compte les demandes de la Corse dans ce cadre, ce qui n'est pas rien et qui est de bon augure", a estimé Jean-Guy Talamoni, le président de l'Assemblée de Corse.

De son côté, le président du Conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni a salué un "état d'esprit constructif".

"Il y a deux axes de travail, la réussite de la collectivité de Corse et le fait d'avoir inscrit notre dialogue dans la perspective de la révision constitutionnelle", a-t-il dit.

Lors de sa visite, Jacqueline Gourault a confirmé les prochaines échéances des discussions : la réception du tandem nationaliste par le Premier ministre Edouard Philippe à Matignon le 22 janvier, puis la venue en Corse du président de la République le 6 février, jour de la commémoration des 20 ans de l'assassinat du préfet de Corse, Claude Erignac.

(Service France, édité par Myriam Rivet)

7 commentaires

  • 06 janvier 18:13

    Expérimentons l'indépendance!


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