La figure de la lutte anticommuniste polonaise, prix Nobel de la paix 1983, a pris la parole dans une lettre ouverte adressée à la Maison Blanche.

Lech Walesa, en 2017, à Cannes ( AFP / VALERY HACHE )
Lech Walesa, icône de la lutte contre le communisme en Pologne, s'est dit lundi 3 mars "effrayé et dégoûté" par l'accueil réservé vendredi par le président américain à son homologue ukrainien, qui rappelle selon lui les "interrogatoires" menés jadis par les services communistes.
Le Prix Nobel de la paix 1983 a adressée à Donald Trump, une lettre ouverte, cosignée par une quarantaine d'anciens prisonniers politiques du régime communiste en Pologne, en réaction à l'altercation entre M. Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
"C'est avec effroi et dégoût que nous avons suivi la retransmission de votre conversation avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky", ont écrit les anciens opposants anticommunistes à Donald Trump, dans leur lettre publiée sur la page Facebook de Lech Walesa.
"La gratitude est due aux héroïques soldats ukrainiens qui ont versé leur sang pour défendre les valeurs du monde libre"
"Nous trouvons offensante votre attente de respect et de gratitude pour l'aide matérielle fournie par les États-Unis à l'Ukraine dans sa lutte contre la Russie" au moment où "la gratitude est due aux héroïques soldats ukrainiens qui ont versé leur sang pour défendre les valeurs du monde libre", ont ils insisté.
Lech Walesa et ses anciens compagnons de lutte se sont dits effrayés par "l'ambiance qui régnait dans le Bureau ovale (de la Maison Blanche), qui leur a rappelé le souvenir de celle "des interrogatoires menés par les services de sécurité et celle des salles des tribunaux communistes".
"Nous sommes choqués que vous ayez traité le président Volodymyr Zelensky de la même manière", ont-ils déclaré.
Ce dernier a été chassé de la Maison Blanche par un Donald Trump furieux qui a menacé de le "laisser tomber" s'il ne faisait pas la paix avec la Russie aux conditions qui lui étaient proposées. Abasourdis par la spectaculaire altercation vendredi dans le Bureau ovale, qui a entraîné le départ prématuré de M. Zelensky de la Maison Blanche sans signer l'accord sur les minerais pour lequel il était venu, de nombreux dirigeants, notamment européens, se sont empressés de défendre le président ukrainien.
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