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Ukraine-Paris dit proposer avec Londres une trêve partielle d'un mois
information fournie par Reuters 03/03/2025 à 12:19

Le président français Emmanuel Macron réagit devant Lancaster House

Le président français Emmanuel Macron réagit devant Lancaster House

PARIS (Reuters) -La France et la Grande-Bretagne proposent une trêve d'un mois entre la Russie et l'Ukraine qui concernerait les attaques aériennes et maritimes ainsi que les assauts contre les infrastructures énergétiques mais n'inclurait pas les combats au sol, ont déclaré le président français Emmanuel Macron et le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.

Ces déclarations interviennent dans le cadre des efforts de la diplomatie européenne visant à consolider le soutien occidental à l'Ukraine après une vive altercation à Washington, vendredi, entre le président ukrainien Volodimir Zelensky et son homologue américain Donald Trump.

"Cette trêve dans les airs, sur les mers et sur les infrastructures énergétiques permettra d'attester de la bonne foi [du président russe] Vladimir Poutine au moment où il s'engagera dans cette trêve, et c'est alors que commenceront les vraies négociations pour la paix", a dit Jean-Noël Barrot sur France Inter.

Dans un entretien au Figaro publié dimanche en fin de journée, Emmanuel Macron précise que la trêve ne concernerait pas les combats au sol du fait de la difficulté à vérifier le respect d'un accord sur ce point et que le déploiement en Ukraine de troupes terrestres européennes n'interviendrait que dans un second temps, "une fois la paix signée".

Emmanuel Macron s'exprimait alors qu'il se rendait à un sommet entre les dirigeants européens à Londres, dimanche, au cours duquel ils sont convenus d'élaborer un plan de paix en vue de le soumettre aux Etats-Unis.

"Il n'y aura pas de troupes européennes sur le sol ukrainien dans les semaines qui viennent", a dit le chef de l'Etat, cité par Le Figaro.

"La question, c'est comment on utilise ce temps pour essayer d'obtenir une trêve accessible, avec des négociations qui vont prendre plusieurs semaines et ensuite, une fois la paix signée, un déploiement."

Emmanuel Macron n'a pas précisé comment les infrastructures aériennes, maritimes et énergétiques pourraient être surveillées.

ZELENSKY DIT ÊTRE "AU COURANT DE TOUT"

"À mon avis, cela ne peut être possible qu'avec l'Otan ou au moins le commandement de l'Otan, puis le système [de défense aérienne] Patriot, les missiles à longue portée et l'aviation, dont l'Ukraine ne dispose pas", a déclaré un diplomate européen. "Et il faut négocier avec la Russie pour qu'elle ne mène pas d'attaques massives."

Le Kremlin, qui rejette l'idée d'un déploiement de troupes occidentales en Ukraine, a déclaré lundi que l'altercation entre Volodimir Zelensky et Donald Trump illustrait à quel point il serait difficile de parvenir à un règlement du conflit en Ukraine.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a également déclaré que les promesses faites dimanche par les dirigeants européens d'augmenter leur aide financière à Kyiv ne contribueraient pas à une résolution pacifique du conflit.

"Cela ne fait clairement pas partie d'un plan de paix", mais permettra au contraire "la poursuite des hostilités", a-t-il déclaré aux journalistes.

"Ce qui s'est passé vendredi à la Maison blanche montre à quel point il sera difficile de parvenir à un accord sur la question ukrainienne", a également dit Dmitri Peskov. "Quelqu'un doit faire en sorte que Zelensky veuille la paix."

Volodimir Zelensky s'est pour sa part déclaré dimanche convaincu de pouvoir restaurer sa relation avec Donald Trump.

Interrogé par la BBC sur sa connaissance du projet de trêve partielle préparé par Paris et Londres, il s'est dit "au courant de tout".

Lundi, le ministre britannique des Forces armées, Luke Pollard, a refusé de confirmer le projet évoqué par Paris, déclarant : "Ce n'est pas un plan que nous reconnaissons actuellement."

SOMMET EXTRAORDINAIRE DE L'UE LE 6 MARS

"Il est certain qu'un certain nombre d'options différentes sont actuellement discutées en privé entre le Royaume-Uni, la France et nos alliés. Il n'est probablement pas judicieux pour moi, à l'heure actuelle, de commenter chaque option individuelle au fur et à mesure qu'elle se présente", a-t-il dit à la BBC.

Emmanuel Macron a en outre de nouveau exprimé le souhait que les Européens dépensent davantage en matière de défense.

"Depuis trois ans (soit le début de l'offensive en Ukraine, NDLR), les Russes dépensent 10% de leur PIB dans la défense", a-t-il dit au Figaro. "On doit préparer la suite, en fixant un objectif autour de 3%, 3,5% [du PIB]."

Des sources ont par ailleurs déclaré à Reuters que les partis en pourparlers pour former un nouveau gouvernement en Allemagne envisageaient de créer rapidement deux fonds spéciaux d'une valeur potentielle de plusieurs centaines de milliards d'euros, l'un pour la défense et l'autre pour les infrastructures.

Les économistes qui les conseillent estiment qu'environ 400 milliards d'euros sont nécessaires pour un fonds dédié à la Défense, selon ces sources.

Les dirigeants de l'Union européenne se réuniront lors d'un sommet extraordinaire le 6 mars pour discuter d'un soutien supplémentaire à l'Ukraine, des garanties de sécurité européennes et de la manière de financer les besoins de l'Europe en matière de défense.

(Richard Lough, John Irish et Makini Brice à Paris, Sarah Young à Londres ; version française Jean Terzian et Benjamin Mallet, édité par Sophie Louer)

42 commentaires

  • 03 mars 14:02

    paspil avant le brexit beaucoup de polonais en G B manque de bras en pologne embauche d ukrainien main d oeuvre moins chere


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