Une pelle est placée sur des briquettes de charbon
par Susanna Twidale
Les émissions de CO2 réglementées par le système d'échange de quotas d'émission de l'Union européenne ont baissé de 5% en 2024 grâce à des réductions dans le secteur de l'électricité, a déclaré la Commission européenne vendredi.
Environ 45% de la production de gaz à effet de serre de l'Union européenne (UE) est réglementée par le système d'échange de quotas d'émission de l'Union européenne (SEQE), dispositif phare de l'UE pour lutter contre le réchauffement climatique en faisant payer le droit d'émettre du dioxyde de carbone (CO2).
Il oblige les industriels, les producteurs d'électricité et les compagnies aériennes des 27 Etats membres de l'UE à payer pour le CO2 qu'ils émettent en achetant des quotas d'émissions.
"Les émissions du SEQE sont désormais inférieures d'environ 50% aux niveaux de 2005 et sont en bonne voie pour atteindre l'objectif de -62% fixé pour 2030", a déclaré la Commission européenne dans un communiqué.
La baisse la plus importante concerne le secteur de l'électricité, qui a vu ses émissions diminuer de 12% par rapport aux niveaux de 2023.
"Cette réduction est due à une augmentation de la production d'électricité à partir des énergies renouvelables de 8% et du nucléaire de 5%, associée à une diminution du gaz de 8% et du charbon de 15%", a précisé la Commission.
Les émissions de l'industrie sont restées stables, la réduction de 5% du secteur du ciment ayant été compensée par une hausse de 7% de celui des engrais.
Les émissions du secteur de l'aviation ont dans le même temps augmenté d'environ 15%, ce que la Commission explique par l'extension de la couverture géographique avec l'inclusion des vols non nationaux.
Le système d'échange de quotas d'émission a été élargi pour inclure certaines émissions maritimes l'année dernière, avec 72 millions de tonnes de CO2 déclarées pour 2024.
Les prix de référence du système d'échange de quotas d'émission de l'UE reculaient d'environ 4,5% vendredi après-midi pour atteindre 63 euros la tonne, en ligne avec les fortes baisses d'autres marchés consécutives à l'annonce par la Chine de droits de douane de 34% sur tous les produits importés des États-Unis, qui alimentent les craintes de récession mondiale.
Les prix ont chuté d'environ 25% depuis leur plus haut, atteint au mois de janvier.
(Reportage de Susanna Twidale à Londres, avec Sudip Kar-Gupta et Bart Meijer, version française Benjamin Mallet, édité par Sophie Louet)
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