
( AFP / BEN STANSALL )
La plateforme de livraison de repas Uber Eats va instaurer "très rapidement" une rémunération minimale garantie par course fixée à 3 euros, une première en France dans le secteur, a-t-elle annoncé mercredi à l'AFP.
Près de 70% des 65.000 livreurs indépendants travaillant avec Uber Eats "bénéficieraient de cette initiative", toutes leurs courses ne s'élevant pas à trois euros au minimum, a expliqué à l'AFP Bastien Pahus, le directeur général d'Uber Eats pour la France, la Suisse, la Belgique et le Luxembourg.
Aujourd'hui, "et depuis longtemps", Uber Eats propose 2,85 euros minimum par course, a rappelé Fabian Tosolini, du syndicat majoritaire du secteur Union-Indépendants, à l'AFP.
"L'entreprise n'avait jusque-là aucun minimum garanti et pouvait unilatéralement fixer à la hausse ou à la baisse le prix plancher de ses courses", a précisé à l'AFP la plateforme de livraison.
C'est assurance d'obtenir une rémunération minimum est "un premier pas", s'est félicité Bastien Pahus sur le chemin de l'épineuse question de la rémunération des livreurs indépendants.
En avril, l'autorité de régulation du secteur (Arpe) a publié des statistiques démontrant la chute drastique de leurs revenus entre 2021 et 2024.
En tenant compte de l'inflation, le taux horaire brut baisse de 34,2% chez Uber Eats, de 26,6% chez Stuart et de 22,7% chez Deliveroo sur cette période, selon elle.
Uber Eats est la "seule" plateforme à "commencer à faire quelque chose" pour la rémunération des livreurs, a commenté Fabian Tosolini qui a cependant jugé la mesure "absolument pas satisfaisante".
Uber Eats a annoncé mercredi d'autres mesures pour un effort total pour l'entreprise de deux millions d'euros, dont la réduction via l'entreprise Zoomo du prix d'une location mensuelle d'un vélo électrique (de 140 euros à 70 euros).
En outre, une centaine de restaurants à Paris mettront à disposition des livreurs des "kits d'équipements de sécurité" comprenant notamment un casque, des lumières pour le vélo, un brassard et gilet haute visibilité.
Les restaurants parisiens signataires d'une charte d’engagement laisseront également les livreurs accéder à leurs toilettes.
Enfin, Uber Eats financera "l'accès à une formation professionnalisante" à "quelques dizaines de coursiers", dans le transport et la logistique, la restauration ou encore les services à la personne, a conclu M. Pahus.
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