L'entreprise va proposer des titres participatifs, un outil financier hybride entre action et obligation, souvent utilisé par les coopératives.

( POOL / GUILLAUME SOUVANT )
Après avoir été reprise par ses salariés en juillet 2024, la verrerie française Duralex n'est pas tirée d'affaire. Elle va tenter de lever 5 millions d'euros en émettant des titres financiers à destination des Français, et espère ainsi poursuivre son redressement, a annoncé mardi 21 octobre son directeur général.
"Nous appellerons prochainement les Français à investir dans des parts participatives avec un rendement incitatif , pour nous permettre de trouver cinq millions d'euros", a expliqué le directeur général de Duralex, François Marciano, à l'AFP .
La marque, connue pour sa vaisselle réputée incassable avait failli disparaître en avril 2024, avant d'être reprise en coopérative par ses salariés quelques semaines plus tard. "L'entreprise n'est pas encore sauvée et il nous faut cet argent pour augmenter nos fonds propres et développer de nouveaux modèles , acheter de nouvelles machines", a affirmé François Marciano, comme il l'avait fait au micro d' Ici Orléans .
Duralex, dont le chiffre d'affaires devrait se monter à 33 millions d'euros cette année, doit atteindre la barre des 35 millions d'euros pour retrouver l'équilibre financier, avant d'espérer viser 39 millions d'euros en 2030.
8% d'intérêts par an, non garanti
Et si la trajectoire est pour l'heure "conforme" à celle du plan de sauvegarde validé par le tribunal de commerce, "beaucoup reste à faire".
Ces titres participatifs, ouverts sur une plateforme en ligne, sont un outil financier hybride entre action et obligation souvent utilisé par les coopératives. Contrairement aux actions, ces titres ne procurent cependant aucun droit de vote aux assemblées générales.
La levée de fonds s'ouvrira sur réservation le 3 novembre, avant un lancement officiel mi-novembre, à partir de 100 euros, avec un rendement attrayant: 8% d'intérêts par an, pendant sept ans, et en partie défiscalisés. Mais il ne s'agit pas d'un placement garanti.
"Le risque de ce placement pour les particuliers est de perdre cette somme", a reconnu François Marciano, mais "il y a derrière 243 salariés qui se battent tous les jours et qui ont déjà fait leurs preuves".
La marque, qui fête ses 80 ans cette année, veut aussi développer de nouvelles collaborations, portée par sa dernière opération avec La Poste et Stéphane Bern.
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