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Traque pour retrouver le tueur de trois personnes à Strasbourg
information fournie par Reuters 12/12/2018 à 03:06

TRAQUE POUR RETROUVER LE TUEUR DE TROIS PERSONNES À STRASBOURG

TRAQUE POUR RETROUVER LE TUEUR DE TROIS PERSONNES À STRASBOURG

par Gilbert Reilhac

STRASBOURG (Reuters) - Un homme de 29 ans proche de la mouvance islamiste a tué trois personnes et en a blessé 12 autres avec une arme à feu mardi soir dans le centre de Strasbourg avant de disparaître et était toujours recherché par les forces de l'ordre en milieu de nuit.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour assassinats, tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroristes criminelle.

Le gouvernement a décidé de porter le dispositif Vigipirate au niveau "urgence attentat" avec contrôles renforcés aux frontières, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, venu sur place avec le procureur de Paris, Rémy Heitz.

A Paris, Emmanuel Macron a présidé une réunion de crise au ministère de l'Intérieur et un conseil restreint de défense est programmé mercredi après le conseil des ministres.

Le tireur, né et vivant à Strasbourg, "a semé la terreur" en trois points de la ville, notamment à proximité du marché de Noël et de la cathédrale, dans l'hypercentre, à partir de 19H50, a précisé Christophe Castaner dans une déclaration à la presse.

"Un homme est entré vers 20h-20h30 pour nous dire qu'il y avait des coups de feu et des blessés dans la rue", a pour sa part raconté à Reuters une serveuse d'un restaurant de la rue des Orfèvres, le Saint-Sépulcre. "Nous sommes allés voir avec mon collègue et nous avons vu trois corps dans la rue (...) Mon collègue s'est précipité pour les aider. Moi je suis restée pour essayer de calmer les clients."

Le ministre de l'Intérieur a précisé, lors de sa déclaration à la préfecture, qu'il avait tué trois personnes et en avait blessé 12 autres, "dont six (...) sont en urgence absolue."

PERQUISITION AU DOMICILE DU TIREUR

Des soldats du dispositif antiterroriste Sentinelle ont riposté. "Entre 20h20 et 21h00, (l'assaillant) s'est confronté par deux fois à nos forces de sécurité avec systématiquement des échanges de tirs", a encore expliqué Christophe Castaner.

Le chauffeur d'un taxi, dans lequel il a poursuivi sa cavale, a déclaré aux enquêteurs qu'il était blessé, a pour sa part dit à Reuters une source policière.

L'assaillant, fiché "S" pour sa proximité avec la mouvance islamiste, est "très défavorablement connu pour des faits de droit commun" pour lesquels il a déjà été condamné en France et en Allemagne, a précisé Christophe Castaner.

Selon des sources proches de l'enquête, il était ainsi recherché avec plusieurs autres personnes pour un braquage et une tentative d'homicide commis cet été. Les gendarmes ont perquisitionné son domicile mardi matin, où ils ont trouvé une grenade, mais lui-même était absent.

Christophe Castaner a précisé que 350 membres des forces de sécurité, notamment des hommes du Raid et de la Brigade de recherche et d'intervention, une centaine d'agents de la police judiciaire et deux hélicoptères, ainsi que des soldats de Sentinelle, participaient à la traque. Il a ajouté que des moyens supplémentaires étaient en cours d'acheminement.

Après la fusillade, tous les lieux qui participent du marché de Noël dans la "grande île", l'hypercentre de Strasbourg, ont été bouclés, et les personnes présentes dans les quartiers du Neudorf et de la place de l'Etoile confinées.

La mairie a décidé de fermer l'ensemble des sites et équipements culturels de Strasbourg mercredi et d'annuler les animations prévues. Les drapeaux seront mis en berne et un registre de condoléances sera ouvert pour les Strasbourgeois.

SESSION DU PARLEMENT EUROPÉEN

La ville fera mercredi l'objet d'un quadrillage renforcé, a pour sa part déclaré Christophe Castaner, qui a aussi annoncé des contrôles renforcés sur l'ensemble des marchés de Noël en France "pour éviter le risque de mimétisme".

Cet attentat intervient en plein mouvement des "Gilets jaunes" contre la vie chère et alors que le Parlement européen est en session à Strasbourg. De nombreux fonctionnaires et députés européens sont en ville et les locaux du Parlement ont été fermés après la fusillade et le personnel confiné.

L'endroit où le tireur a ouvert le feu, près du pont du Corbeau, est le lieu où de nombreux députés européens résident dans les hôtels et dînent dans des restaurants.

En décembre 2000, la police allemande avait démantelé à Francfort un groupe de dix islamistes radicaux qui préparait un attentat à la bombe contre le marché de Noël ou la cathédrale.

Attraction touristique majeure de la ville, le marché de Noël de Strasbourg attire chaque année environ deux millions de visiteurs, selon les estimations de la municipalité.

Après les attentats de 2015, décision avait été prise par la ville et les autorités de l'Etat de maintenir l'événement en mettant en place un dispositif de sécurité renforcé.

Des personnalités politiques ont attaqué le gouvernement sur le thème de la sécurité, en pleine crise des "Gilets jaunes".

"Combien d’attentats commis par des fichés 'S' devons-nous encore subir avant d’adapter notre droit à la lutte contre le terrorisme ? Qu’attendons-nous pour enfin livrer bataille pour éradiquer l'intégrisme qui nous a déclaré la guerre ?" a ainsi déclaré le président des Républicains, Laurent Wauquiez.

De la Première ministre britannique Theresa May au président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, des messages de soutien aux Strasbourgeois sont arrivés du monde entier.

(Avec Emmanuel Jarry, Elizabeth Pineau, Marine Pennetier, Inti Landaouro, Christian Hartmann et Service France, édité par Yves Clarisse)

2 commentaires

  • 12 décembre 08:28

    Mrs les policiers, auriez-vous l'obligeance de "flinguer" ses individus au lieu de les arrêter ( cher et dangereux ), de les juger ( c'est cher ), de les incarcérer ( cher ) et de les relâcher ( Là c'est très cher )....en plus cela réduit le train de vie de l'état...voilà voilà


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