
( AFP / ERIC PIERMONT )
Le groupe de transport public Transdev, en passe d'être privatisé, a doublé son bénéfice net en 2024 à 43 millions d'euros (20 millions en 2023) et dépassé pour la première fois les 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires (+7,7%), a-t-il annoncé jeudi.
Le groupe, qui tire plus des deux tiers de ses revenus de l'étranger, a enregistré de nombreux succès commerciaux en dehors de l'Hexagone, à commencer par l'exploitation du tramway de Melbourne (Australie), plus grand réseau de tramway au monde.
Ce contrat, d'une valeur de 4,2 milliards d'euros sur neuf ans, était auparavant détenu par le concurrent Keolis. Transdev a repris les opérations en décembre dernier.
Autre gros succès commercial pour le groupe français, la concession des transports publics de la province d'Utrecht aux Pays-Bas qui couvre un réseau de bus et de tramways dans le centre-ville d'Utrecht et dans ses environs.
Il rapportera 170 millions d'euros par an sur les dix prochaines années.
Le groupe français a également célébré les un an de l'exploitation du métro de Quito (Equateur) en fin d'année dernière, avec 44 millions de voyageurs transportés sur l'année.
En France, qui représente 28,1% du chiffre d'affaires du groupe (suivi des Etats-Unis avec 27% et de l'Allemagne avec 15,2%), Transdev a remporté ou renouvelé de nombreux contrats à Mulhouse, Valence-Romans ou encore La Rochelle.
L'année 2025 va être marquée par la privatisation du groupe puisque l'Allemand Rethmann devrait acquérir 32% du capital de Transdev auprès de la Caisse des dépôts (CDC), faisant de lui l'actionnaire majoritaire avec 66% des parts.
Dans le même temps, la CDC garderait 34% de participation et conservera "des droits renforcés concernant la cession d'activités en France et la présence du siège en France", a précisé le PDG de Transdev Thierry Mallet.
"La société va rester française et Rethmann est totalement aligné là-dessus", at-il ajouté.
Le groupe de transport public va aussi démarrer le 29 juin l'exploitation des TER entre Marseille et Nice, premier marché ferroviaire à basculer à la concurrence en France.
Une trentaine de salariés de la SNCF travaillant sur cette ligne sur 163 ont accepté de basculer chez Transdev, qui y emploiera 210 personnes.
En revanche, la société a été obligée de louer des trains à d'autres régions pour être en mesure de déployer l'offre prévue, car seulement huit trains - sur 16 - seront livrés à temps par Alstom d'ici juin.
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