
( AFP / MARCO BERTORELLO )
Le conseil d'administration de Telecom Italia a fait état mercredi d'une "évolution positive" des négociations avec le gouvernement Meloni sur le rachat de sa filiale Sparkle et lui a accordé davantage de temps pour finaliser son financement. tim
L'opérateur "a accordé une prolongation jusqu'au 15 mars afin de permettre la finalisation des opérations préparatoires à la décision finale sur l'offre", a indiqué Telecom Italia dans un communiqué.
Rome et Retelit, un opérateur italien de fibre optique contrôlé par le fonds d'investissement espagnol Asterion, avaient déposé à la mi-décembre une offre conjointe valorisant Sparkle à 700 millions d'euros, qui était valable jusqu'au 27 janvier.
Le conseil d'administration de Telecom Italia n'a pas pu se prononcer sur l'offre dans la mesure où son financement n'était pas encore garanti, a indiqué à l'AFP une source financière.
Les administrateurs avaient jugé en février 2024 "insatisfaisante" une première offre du gouvernement qui s'élevait à 625 millions d'euros, pouvant atteindre, sous certaines conditions, 750 millions d'euros.
Le montant de cette offre était du même ordre que celle soumise auparavant pour Sparkle par le fonds d'investissement américain KKR, associé à Rome, que le conseil d'administration de Telecom Italia avait rejetée en novembre 2023.
Le gouvernement nationaliste dirigé par Giorgia Meloni cherche à s'assurer le contrôle de cette filiale de Telecom Italia jugée stratégique pour le pays et vise une part d'environ 70% dans son capital.
Sparkle gère des réseaux considérés comme sensibles, ses câbles sous-marins transmettant des informations entre l'Europe, le pourtour méditerranéen et le continent américain. Son réseau de fibre s'étend sur plus de 600.000 kilomètres à travers le monde.
Rome est déjà actionnaire de Telecom Italia à travers la part de 9,81% détenue par la Caisse des dépôts italienne (CDP). Son principal actionnaire est le géant français des médias Vivendi avec une part de 23,75%.
La cour d'appel de Rome a rejeté mercredi la requête du gouvernement Meloni de suspendre le remboursement par l'Etat italien d'un milliard d'euros à Telecom Italia dans un litige portant sur le paiement d'une redevance.
En avril 2024, cette cour avait ordonné le remboursement à l'opérateur d'un milliard d'euros, estimant que l'Etat lui avait réclamé indûment une redevance pour 1998, année qui avait suivi la libéralisation du secteur.
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