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Soupçons de favoritisme à la Caisse des dépôts: ses anciens directeurs nient en bloc
information fournie par Boursorama avec AFP 26/11/2024 à 08:23

La Caisse des dépôts à Paris ( AFP / LUIS ROBAYO )

La Caisse des dépôts à Paris ( AFP / LUIS ROBAYO )

Deux anciens patrons de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), Augustin de Romanet et Jean-Pierre Jouyet, ont nié tout favoritisme au profit du criminologue Alain Bauer lundi, à l'ouverture de leur procès à Paris pour détournement de fonds publics.

Les deux hauts fonctionnaires doivent s'expliquer sur des contrats conclus avec les sociétés de cet expert alors qu'ils étaient à la tête de la CDC - de 2007 à 2012 pour le premier, de 2012 à 2014 pour le second.

"Sa compétence était reconnue, il était l'un des meilleurs du pays à l'époque !", s'est défendu Augustin de Romanet à la barre pour justifier avoir donné son nom à ses équipes.

L'actuel PDG d'Aéroports de Paris (ADP) a fermement nié avoir privilégié le criminologue pour assurer des missions de conseil en gestion de crise. "Je n'ai pas déterminé le montant des contrats et je ne les ai pas signés", a-t-il poursuivi.

"Mes collaborateurs m'ont assuré que le travail de M. Bauer était utile et qu'on avait besoin d'assurer notre sécurité", a pour sa part expliqué Jean-Pierre Jouyet, qui a succédé en 2012 à M. de Romanet à la tête de l'institution.

"M. Jouyet ne s'est tout simplement pas opposé au renouvellement des contrats. Il les a laissés se poursuivre", a indiqué à l'AFP Me Antoine Maisonneuve, avocat de l'ancien secrétaire général de l'Élysée de François Hollande (2014-2017).

Une enquête du Parquet national financier (PNF) avait été ouverte en 2014 après la publication d'un article de Mediapart.

Les investigations ont mis au jour six contrats conclus avec la CDC ou sa filiale CDC International et les sociétés AB conseil ou AB Associate, pour plus d'un million d'euros entre 2008 et 2014.

Pour l'accusation, ces contrats auraient dû faire l'objet d'une mise en concurrence et/ou d'une publicité.

Le parquet financier estime aussi que les prestations fournies par Alain Bauer étaient insuffisantes.

Sont également concernés pour Augustin de Romanet quatre commandes entre 2009 et 2012 à une société dont Alain Bauer était directeur et actionnaire à 50%, de guides gastronomiques pour 333.596 euros, en vue de les offrir en cadeau annuel aux agents de la CDC et à des élus.

Le patron d'ADP doit en outre s'expliquer sur deux contrats conclus par le groupe aéroportuaire avec AB Conseil et X Diagnostic, une société représentée par un autre criminologue, Xavier Raufer, lui aussi prévenu.

Alain Bauer, qui n'a pas assisté à la première journée de procès, est lui soupçonné de recel de favoritisme et recel de détournement de fonds publics.

Le procès doit se poursuivre jusqu'au 2 décembre.

5 commentaires

  • 26 novembre 09:27

    A quand un Elon Musk français pour nettoyer l'administration chez nous .. cela devient urgent car il semble que dans les hautes sphères plus personne n est responsable de rien ..


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