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Soudan-Le chef de l'armée rejette toute réconciliation avec les FSR
information fournie par Reuters 05/01/2024 à 21:02

Le chef de l'armée soudanaise, le général Abdel Fattah al Burhan, a rejeté vendredi toute perspective de réconciliation avec les Forces de soutien rapide (FSR) et promis de poursuivre la guerre engagée il y a neuf mois contre les paramilitaires.

Mardi, le chef des FSR, Mohamed Hamdan Dagalo, alias Hemedti, s'est dit prêt à un cessez-le-feu immédiat et sans condition via des négociations avec l'armée dans une "déclaration d'Addis-Abeba" cosignée avec la Coalition Taqadum des forces civiles démocratiques.

Cette déclaration a été accueillie avec scepticisme par les observateurs, tant le groupe paramilitaire multiplie les promesses non tenues depuis le début de son conflit avec l'armée régulière le 15 avril 2023.

Les Etats-Unis, notamment, accusent tant l'armée que les FSR de crimes de guerre et estiment également que les paramilitaires sont responsables de crimes contre l'humanité et de nettoyage ethnique.

"Le monde entier est le témoin des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis par ces forces rebelles au Darfour occidental et dans le reste du Soudan", a déclaré dans un discours à ses troupes le général Burhan, qui est également le chef de l'Etat, par allusion aux opérations de nettoyage ethnique menées dans et autour de la ville d'El Geneina.

Dans son discours, dont la vidéo a été diffusée par ses services, le général Burhan a qualifié son rival de "clown", de "traître" et de "lâche", éloignant toute idée d'un dialogue en tête-à-tête entre les deux hommes, comme s'efforce de le promouvoir l'Igad (Autorité intergouvernementale pour le développement), qui regroupe plusieurs pays d'Afrique orientale et a déjà tenté plusieurs médiations pour mettre fin au conflit.

Le chef de l'armée soudanaise a également critiqué les dirigeants des pays africains - Afrique du Sud, Ethiopie, Kenya - qui ont reçu Hemedti comme un chef d'Etat lors de sa récente tournée régionale.

"Il humilie le peuple soudanais, il le tue, il l'insulte et certains l'applaudissent et rient avec lui", a déclaré Abdel Fattah al Burhan.

"Le Soudan est engagé dans une bataille existentielle (...) pour vivre libre ou dans l'esclavage et le colonialisme", a ajouté le général, alors que l'armée accuse les Emirats arabes unis de soutenir les paramilitaires.

(Reportage Nafisa Eltahir; Jean-Stéphane Brosse pour la version française)

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