Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Sommet des dirigeants d'Afrique de l'Est et d'Afrique australe sur la République du Congo
information fournie par Reuters 08/02/2025 à 12:08

(Coquille au premier paragraphe)

Les dirigeants d'Afrique de l'Est et d'Afrique australe ont entamé des discussions samedi en Tanzanie pour tenter de trouver une solution au conflit dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), où l'avancée rapide des rebelles soutenus par le Rwanda attise les craintes d'une extension du conflit.

La semaine dernière, les militants du M23 ont pris le contrôle de Goma, la plus grande ville de l'Est de la RDC. Malgré l'annonce d'un cessez-le-feu unilatéral, ils ont pris la direction du sud vers la ville de Bukavu.

Le président rwandais Paul Kagame étaient au nombre des chefs d'Etat présents à la réunion de Dar es Salaam à laquelle le président congolais Félix Tshisekedi a assisté par liaison vidéo.

"L'histoire nous jugera sévèrement si nous restons les bras croisés et regardons la situation s'aggraver, jour après jour", a déclaré la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan lors de la cérémonie d'ouverture.

Le premier sommet jamais organisé entre les blocs d'Afrique de l'Est et d'Afrique australe témoigne de l'inquiétude du continent face à la crise entre le Congo et son voisin rwandais, qui nie alimenter le conflit avec ses troupes et ses armes.

Les dirigeants cherchent une solution alors que les processus de paix de Luanda et de Nairobi sont bloqués par la montée des tensions.

Au sommet, les ministres des Affaires étrangères des deux blocs ont recommandé de lancer un appel à la cessation des hostilités, un cessez-le-feu inconditionnel et la réouverture de l'aéroport de Goma et d'autres voies pour acheminer de l'aide humanitaire d'urgence.

Le mois dernier, le M23 a étendu son contrôle aux mines de coltan, d'or et d'étain de la province du Nord-Kivu, aggravant pour des milliers de personnes l'une des crises humanitaires les plus graves au monde.

Des organisations humanitaires tentent de soulager les hôpitaux débordés alors que des professionnels s'emploient à enterrer les corps d'au moins 2.000 personnes tuées dans la bataille de Goma, avec la crainte de la propagation de maladies.

Les procureurs de la Cour pénale internationale ont été informés de massacres et de cas de viols, viols collectifs et esclavage sexuel, selon le bureau des droits de l'homme de l'ONU.

Avant le sommet, les États-Unis ont évoqué la possibilité de sanctions contre les responsables rwandais et congolais, augmentant la pression vers la recherche d'une solution à un conflit qui trouve ses racines dans le génocide rwandais de 1994 et la lutte pour le contrôle des richesses minières du Congo.

Bien entraîné et armé de manière professionnelle, le M23 est le dernier d'une longue série de mouvements rebelles dirigés par des Tutsis à émerger dans l'est Congo, une région très instable. Le gouvernement congolais affirme qu'il s'agit d'un groupe lié au Rwanda, ce que le groupe rebelle dément.

Le Rwanda rejette les accusations selon lesquelles des milliers de ses soldats combattent aux côtés du M23. Mais il affirme aussi se défendre contre une milice dirigée par des Hutus qui combattrait aux côtés de l'armée congolaise.

(David Lewis et Nuzulack Dausen avec Elias Biryabarema Version française Elizabeth Pineau)

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi