
Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole SA et président de la Fédération bancaire française (FBF), le 31 août 2022 à Montrouge. ( AFP / JOEL SAGET )
"Dans la finance, il n'y a pas que les banques qui sont impactées par la remontée des taux, le bilan des assureurs-vie l'est tout autant", a prévenu la Fédération bancaire française (FBF).
Ces derniers mois ont été marqués par le sauvetage de plusieurs établissements américains et suisse. Et selon Philippe Brassac, directeur général de Crédit Agricole SA et président de la Fédération bancaire française (FBF), de nouvelles turbulences financières ne sont pas à exclure. "Il y aura probablement encore des banques avec de grandes difficultés, sans que cela puisse constituer une crise bancaire, au sens de la propagation", a-t-il déclaré lors de l'assemblée générale du groupe, mercredi 17 mai.
"Dans la finance, il n'y a pas que les banques qui sont impactées par la remontée des taux, le bilan des assureurs-vie l'est tout autant", a en outre prévenu Philippe Brassac, prédisant des "jours sombres à venir pour ceux qui n'auraient pas eu la sagesse, comme nous l'avons eu, de mettre suffisamment de réserves de côté".
"Pas de dissémination d'actifs de mauvaise qualité entre les banques"
Enfin, du côté de la finance non régulée, "qui a inévitablement prospéré en période de taux bas sur des actifs peu liquides et dont les prix étaient jusqu'à présent boostés par les liquidités très importantes, il est probable que nous ne soyons pas encore au bout d'un processus de purge sur certaines classes d'actifs", a-t-il averti. Malgré ce contexte, il s'est voulu rassurant en expliquant que les difficultés des banques observées au premier trimestre leur étaient propres et qu'il n'y avait "pas de dissémination d'actifs de mauvaise qualité entre les banques, contrairement à ce qui s'était passé au début des subprimes américains", en 2008.
Si les banques américaines ont été particulièrement pointées du doigt - seuls 13 établissements étant soumis aux règles internationales les plus strictes, contre 430 en Europe -, sur le Vieux continent, "on ne peut cependant ignorer que les banques de tailles petites et moyennes échappent de facto aujourd'hui aux exigences prudentielles qui sont imposées aux plus grandes", a-t-il ajouté, plaidant "pour une extension des mêmes règles prudentielles".
3 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer