
( AFP / JULIEN DE ROSA )
"Toutes les options sont sur la table" pour pousser Moscou à entamer des pourparlers de paix sur l'Ukraine et "nous sommes prêts à prendre des mesures fortes contre la Russie" si ce n'est pas le cas, a une nouvelle fois affirmé le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent.
Sur son compte X, M. Bessent a appelé dans la nuit de lundi à mardi "nos partenaires européens à nous rejoindre totalement afin que nous puissions y parvenir", insistant sur le fait que "le statu quo n'a pas fonctionné".
Le "monsieur sanctions" de l'Union européenne (UE), David O'Sullivan, a entamé les discussions lundi à Washington avec le gouvernement américain en vue de nouvelles sanctions contre la Russie.
Cette première réunion a duré un peu moins de deux heures, selon une source proche du dossier, en présence de M. Bessent et du sous-secrétaire au Trésor en charge du Terrorisme et du renseignement économique, John Hurley.
Interrogé dimanche à la Maison Blanche sur le fait de savoir s'il était prêt à lancer une nouvelle phase de sanctions contre la Russie, le président américain Donald Trump a répondu: "Oui, je le suis".
Scott Bessent avait de son côté déjà affirmé dimanche que les Etats-Unis étaient "prêts à faire monter la pression" sur la Russie afin de mettre fin à la guerre en Ukraine, appelant l'UE à en faire de même.
"Si les Etats-Unis et l'UE peuvent se mettre d'accord sur davantage de sanctions, sur des droits de douane sur les pays qui achètent le pétrole russe, l'économie russe va s'effondrer. Et cela va mener le président Poutine à la table des négociations", avait insisté M. Bessent.
L'UE prépare de son côté un 19e paquet de sanctions, qui pourrait cibler certains pays achetant des hydrocarbures russes, selon des diplomates à Bruxelles.
Donald Trump a notamment menacé de s'en prendre aux pays qui achètent ces hydrocarbures à la Russie afin de saper le financement de son effort de guerre, et a déjà frappé l'Inde de surtaxes douanières importantes pour ce motif.
Le gouvernement américain a insisté à plusieurs reprises sur la nécessité pour les pays européens de cesser d'acheter des hydrocarbures russes, alors que la Hongrie et la Slovaquie, dont les gouvernements soutiennent Moscou, mais également la Belgique et la France sont parmi les premiers clients européens.
L'UE dans son ensemble reste, de loin, le premier client de la Russie pour le gaz naturel liquéfié (GNL) mais arrive loin derrière la Chine, l'Inde et la Turquie, en valeur, si l'on prend le gaz et le pétrole, selon une étude publiée en juin par le Centre de recherche sur l'énergie et l'air pur (CREA), basé à Helsinki (Finlande).
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