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Royaume-Uni : la banque d'Angleterre envisage une hausse des taux inédite en plus de 30 ans
information fournie par Boursorama avec Media Services 03/11/2022 à 09:44

"La réelle difficulté sera de prévoir la croissance et l'inflation malgré l'incertitude sur la stratégie budgétaire du nouveau Premier ministre", selon des analystes.

( AFP / ISABEL INFANTES )

( AFP / ISABEL INFANTES )

Pour lutter contre l'inflation galopante, la Banque d'Angleterre devrait remonter jeudi 2 novembre ses taux de 0,75 point de pourcentage, prévoient une majorité d'analystes, même si l'incertitude qui plane sur l'économie britannique incite certains à la prudence. Une telle hausse serait une première depuis octobre 1989.

Le Comité de politique monétaire (MPC) partagera à 12h GMT (13h à Paris) sa décision sur les taux, et une hausse marquée est attendue alors que l'inflation a encore dépassé 10% en octobre. Une hausse de 0,75 point porterait le taux directeur à 3%, un sommet depuis 2008.

Elle adopterait alors le même rythme rapide de hausse que la Banque centrale européenne (BCE) la semaine dernière et que la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi soir. Mais une fois de plus, la Banque d'Angleterre (BoE) navigue "à l'aveugle" , commentent les analystes de NatWest, les revirements de politique du gouvernement britannique alimentant le smog qui couvre les perspectives de l'économie du pays.

Déjà, fin septembre, le MPC avait partagé sa décision d'une hausse de 0,50 point à la veille d'annonces budgétaires du nouveau gouvernement de Liz Truss. La Banque ne se doutait pas de l'effet désastreux de ces annonces ultra-coûteuses et mal chiffrées, qui ont fait s'envoler le taux de la dette d'État au point d'obliger la BoE à intervenir en achetant des titres à long terme pour empêcher un cercle vicieux sur l'ensemble du marché britannique.

Incertitude budgétaire

À peine arrivée à Downing Street lors de la dernière réunion de la BoE, Liz Truss était sans le savoir déjà à mi-mandat, et a laissé sa place à Rishi Sunak, qui, à son tour, a repoussé la présentation de son propre budget à mi-novembre.

"La réelle difficulté pour le MPC sera de prévoir la croissance et l'inflation malgré l'incertitude sur la stratégie budgétaire du nouveau Premier ministre", expliquent les analystes de NatWest. En août, la BoE prévoyait une contraction de l'activité chaque trimestre entre fin 2022 et fin 2023 et un pic de l'inflation à plus de 13% en octobre, chiffre revu à moins de 11% depuis.

"Le gouvernement de Monsieur Sunak va chercher à baisser les dépenses et à augmenter les impôts pour faire redescendre le niveau de la dette", prévoit Dean Turner, analyste chez UBS, qui rappelle que "cela compte pour la BoE". Une rigueur budgétaire du gouvernement a un effet déflationniste , qui pourrait pousser la BoE à ne pas agir trop vite pour éviter de plomber encore plus une économie britannique qui bat déjà de l'aile.

Une inflation durable

Certains membres du MPC pourraient donc être tentés par une hausse de seulement 0,50 point. À l'inverse, la persistance de l'inflation pourrait pousser certains de ses membres à privilégier une hausse d'un point de pourcentage, estime Ruth Gregory, de Capital Economics.

Depuis les dernières prévisions officielles de la BoE en août, "le marché du travail est resté plus tendu que la Banque ne l'attendait. Et la hausse des salaires était plus élevée que ses prévisions", signe que l'inflation s'installe durablement dans le pays , explicite-t-elle.

La Banque a par ailleurs démarré mardi son programme de ventes de quantités d'obligations d'État accumulées, notamment à travers un programme de rachats d'actifs (quantitative easing ou QE), pendant les premiers mois de la pandémie de Covid-19.

Elle a vendu 750 millions de livres d'obligations à court terme , a-t-elle affirmé. Mi-octobre, elle disait détenir 837,88 milliards de livres (972,56 milliards d'euros) d'obligations d'État et 18,10 milliards de livres (21,01 milliards d'euros) d'obligations d'entreprises.

1 commentaire

  • 03 novembre 11:23

    angleterre= titanic. bravo le brexit!


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