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Royaume-Uni : face aux lourdes pertes de la poste britannique, faut-il distribuer le courrier moins souvent ?
information fournie par Boursorama avec Media Services 24/01/2024 à 16:33

Livrer seulement cinq jours par semaine, voire trois, pourrait faire économiser des centaines de millions de livres à Royal Mail.

( AFP / ANDREW COWIE )

( AFP / ANDREW COWIE )

Faut-il distribuer le courrier moins souvent pour absorber les lourdes pertes de Royal Mail ? C'est ce qu'a préconisé mercredi 24 janvier le régulateur britannique des communications (Ofcom). Le gouvernement s'y oppose pour l'instant.

L'Ofcom "appelle à un débat national sur l'avenir du service postal britannique, alors que les volumes de lettres ont diminué de moitié depuis 2011 ", indique ce régulateur dans un communiqué. Parmi les options sur la table figurent une réduction de la vitesse ou du nombre de jours de livraison du courrier (à cinq, voire trois jours par semaine), ce qui pourrait faire économiser des centaines de millions de livres à Royal Mail , assure l'organisme.

"D'autres pays l'ont déjà fait", comme la Suède, la Belgique, la Norvège et le Danemark , ajoute le régulateur, qui estime que ce serait préférable "à une subvention" pour maintenir artificiellement le service, mais précise que "cela sera au bout du compte une décision du gouvernement".

L'exécutif britannique a rejeté mercredi les suggestions du régulateur, le Premier ministre Rishi Sunak soulignant au Parlement "l'importance de l'obligation de service universel de Royal Mail" et assurant que le gouvernement "reste absolument déterminé à garantir qu'elle reste telle qu'elle est".

Royal Mail, 500 ans d'histoire, privatisé depuis 10 ans

"Nous n'accepterons pas une obligation de service de trois jours qui détruirait Royal Mail tel que nous le connaissons et aurait un impact sur des milliers d'emplois", a pour sa part dénoncé le syndicat sectoriel CWU dans un communiqué.

Mais pour les députés britanniques de la Commission parlementaire aux Affaires et au Commerce, il faut agir. "Le gouvernement et Royal Mail doivent désormais se mettre autour de la table" pour discuter de l'avenir d'un "service public vital", jugent-ils.

Royal Mail, ancien groupe public dont les origines remontent à plus de 500 ans , privatisé en 2013, a pâti récemment de la baisse du volume de colis à livrer, de graves défaillances dans la distribution du courrier et d'une grève pour les salaires (qui s'est conclue en juillet dernier par un accord avec le syndicat sectoriel CWU). L'entreprise, qui martèle depuis des mois qu'il n'est pas viable de maintenir un réseau conçu pour 20 milliards de lettres par an alors qu'elle n'en livre plus que sept milliards, avait reçu l'an dernier une amende de 5,6 millions de livres de l'Ofcom pour manquement "important" à ses objectifs de livraison du courrier.

"Quel que soit le scénario, Royal Mail doit moderniser son réseau , devenir plus efficace et améliorer ses niveaux de service", a insisté le régulateur mercredi.

Le groupe International Distributions Services (IDS), maison mère de Royal Mail, avait lourdement creusé ses pertes sur son premier semestre décalé achevé en septembre, à 223 millions de livres, et avait appelé les autorités à une réforme "urgente" du service de livraison du courrier.

6 commentaires

  • 24 janvier 18:18

    Mais si le courrier ne tombe qu'une fois par semaine, ça ne changera pas le vie des seniors pour autant, par contre ça fera de sacrée économies, surtout à la campagne avec les frais de carburant...


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