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Réseaux sociaux : plus de la moitié des influenceurs "ciblés" par la Répression des fraudes sont en "anomalie"
information fournie par Boursorama avec Media Services 23/01/2023 à 13:50

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) reproche à une trentaine d'influenceurs d'avoir "trompé les consommateurs sur les propriétés des produits vendus" ou d'avoir "promu des produits ou services risqués" dans le domaine des paris sportifs.

( AFP / OLIVIER DOULIERY )

( AFP / OLIVIER DOULIERY )

Le business des influenceurs sur Internet, " ce n'est pas le Far West du point de vue juridique" , assure lundi 23 janvier sur franceinfo Anaïs Szkopinski, maître de conférences en droit privé et sciences criminelles à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, expliquant qu'il "existe une réglementation qui s'applique" aussi à eux. La preuve par l'exemple : alors qu' une centaine de victimes d’influenceurs de la téléréalité regroupées dans le Collectif d’Aide aux Victimes d’Influenceurs (AVI) ont porté plainte pour "escroquerie en bande organisée" , révèle la station, la Répression des fraudes indique également avoir engagé plusieurs procédures à leur encontre.

Plus de la moitié (60%) des influenceurs "ciblés" depuis 2021 par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) n'ont pas respecté la réglementation sur la publicité et les droits des consommateurs, selon un communiqué lundi.

L'enquête a "ciblé" plus d'une soixantaine d'agences et influenceurs actifs dans la promotion de cosmétiques, de compléments alimentaires, de programmes "minceur" ou encore dans les services de trading et de paris en ligne. "La totalité des influenceurs en anomalie ne respectaient pas les règles relatives à la transparence du caractère commercial de leurs publications" , a détaillé dans un communiqué la direction rattachée au ministère de l'Économie et des Finances.

Elle a reproché à une trentaine d'entre eux d'avoir "trompé les consommateurs sur les propriétés des produits vendus" ou d'avoir "promu des produits ou services risqués" dans le domaine des paris sportifs. "Dans les cas les plus graves, certains influenceurs ont réalisé des opérations de promotions non autorisées, comme celle de l’utilisation du compte de formation professionnelle (CPF) pour récupérer des espèces ou des cadeaux (...) ou celle d’injections à visée esthétique par des esthéticiens et des non professionnels de santé", a ajouté l'administration.

Elle cible également certains pratiquants du 'dropshipping' , un concept commercial où le client passe commande sur le site internet d'un vendeur qui ne possède pas de stock. Dans ce système, le vendeur n'est qu'un simple intermédiaire qui se fournit auprès d'un grossiste, et qui peut augmenter sa marge comme il le souhaite.

Le conflit qui a éclaté l'année dernière entre Magali Berdah, patronne de la puissante agence d'influenceurs Shauna Events, et le rappeur Booba avait mis en lumière les dérives de la promotion de produits sur les réseaux sociaux et les risques, notamment pour les plus jeunes. La justice a ouvert une enquête pour "pratiques commerciales trompeuses" contre cette agence le 6 septembre dernier, qui a été confiée au commissariat d'Antibes, ville où est immatriculée la société.

Désireux de mieux encadrer les pratiques des influenceurs, le ministère de l'Économie a initié en décembre une série de réunions avec une cinquantaine d'acteurs du secteur et a lancé une consultation publique, ouverte jusqu'au 31 janvier. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire rendra compte de ces contributions et d'éventuelles décisions d'ici mars 2023.

1 commentaire

  • 23 janvier 14:19

    Il fau que la DGCCRF traduise ne justice et interdise les influenceurs qui trompent les NAIFS, cibles tellement fragiles qu'il faut les protéger malgré elles. Oui, ces influenceurs perçoivent trop souvent des montants bien plus que de l'argent de poche, ils doivent payer des charges sociales comme des IMPOTS au même titre que celui qui part à l'usine. Internet c'est formidable, ne laissons pas cet outil devenir une jungle ou les félins sont prêt à vous croquer.


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