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Remaniement : la France toujours en attente de son nouveau Premier ministre, Gabriel Attal en pole position
information fournie par Boursorama avec Media Services 09/01/2024 à 09:10

"Il est populaire, jeune, et c'est quelqu'un créé de toutes pièces par Macron", a souligné un ministre.

Gabriel Attal à Paris, le 12 décembre 2023. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Gabriel Attal à Paris, le 12 décembre 2023. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

L'annonce de la nomination d'un nouveau Premier ministre a été repoussée à mardi 9 décembre, alors que les tractations pour former un gouvernement se poursuivent en coulisse. Si Gabriel Attal fait office de favori, sa nomination tarde à être officialisée, alimentant les spéculations.

L'annonce du nouveau Premier ministre, d'abord espérée lundi soir, a été repoussée à mardi en fin de matinée, selon l'entourage d'Emmanuel Macron. Est-ce en raison de résistances internes -notamment des ministres Gérald Darmanin et Bruno Le Maire, vigoureusement démenties par les intéressés ? Ou encore de réticences des alliés du Modem, un ministre confirmant la circonspection de François Bayrou à l'égard de Gabriel Attal ? Ou bien de la difficulté à assurer tous les équilibres au sein d'une équipe que l'entourage d'Emmanuel Macron annonçait profondément remaniée ?

Figurant parmi les personnalités politiques préférées des Français depuis sa nomination il y a moins de six mois au ministère de l'Education nationale, Gabriel Attal, 34 ans, aurait pour mission d'offrir à Emmanuel Macron l'élan que son second quinquennat n'a jamais trouvé. Sa première tâche sera de former un nouveau gouvernement sous le signe du "réarmement" vanté par le chef de l'Etat lors de ses voeux du Nouvel An : "réarmement industriel, économique, européen" mais aussi "civique" , autour notamment du vaste chantier de l'école que Gabriel Attal a porté depuis l'été en initiant de nombreuses réformes d'ampleur.

S'il est nommé, il sera le plus jeune Premier ministre de la Ve République et le premier à assumer publiquement son homosexualité. Il "incarne un élan, une dynamique, une audace dont on a sûrement besoin", résume un cadre de la majorité.

Reste à savoir si le remaniement sera d'ampleur ou si les sortants seront nombreux. Plusieurs proches du président, dont François Bayrou, appellent à resserrer l'équipe gouvernementale qui compte aujourd'hui 39 membres. En attendant, le ministre des Transports Clément Beaune -donné sur le départ- était sur le pont de bon matin pour gérer le chaos routier en Île-de-France après des chutes de neiges nocturnes imprévues. Celui de la Transition énergétique Christophe Béchu était pour sa part attendu dans le Pas-de-Calais sur le thème des inondations. Preuves selon une source élyséenne de la "continuité de l'Etat".

Un quinquennat en difficulté

Pour le constitutionnaliste Benjamin Morel, Gabriel Attal incarne une "stratégie très offensive en vue des élections européennes" de juin, où l'extrême droite est donnée gagnante en France. Mais le deuxième quinquennat Macron est englué dans les difficultés : sans majorité à l'Assemblée depuis 2022, confronté à la montée du Rassemblement national, le président peine à donner du souffle à son mandat.

L'adoption dans la douleur de l'impopulaire réforme des retraites, et plus récemment d'une loi immigration soutenue par l'extrême droite qui a divisé la majorité présidentielle, ont aussi laissé des traces.

La nomination de Gabriel Attal, macroniste de la première heure, offrirait des garanties aux tenants du "dépassement" du traditionnel clivage droite-gauche. Mais, elle "ne réglera pas le problème de la majorité, ni le problème principal qui est 'où est le cap principal du mandat' ", souligne le politologue Bruno Cautrès, même si le jeune ministre peut faire penser au "Macron du départ, un briseur de code".

Son nom est remonté en haut de la liste lundi dans les pronostics de la macronie pour Matignon. Deux favoris tenaient jusque-là la corde : le discret ministre des Armées Sébastien Lecornu, 37 ans, un proche d'Emmanuel Macron venu de la droite, et l'ancien ministre de l'Agriculture parti dans le privé, Julien Denormandie, 43 ans, un macroniste historique. Et, si sa jeunesse et sa nomination récente à l'Éducation nationale, où il a lancé de vastes chantiers à concrétiser, étaient invoquées ces derniers jours par plusieurs conseillers pour écarter l'hypothèse de sa nomination, les mêmes arguments justifient désormais sa promotion.

"La jeunesse, la cote dans l'opinion et la capacité réelle ou supposée à conduire la campagne gouvernementale des européennes ont fait la différence", croit savoir la source proche de l'exécutif. "Il est populaire, jeune, et c'est quelqu'un créé de toutes pièces par Macron" , abonde une ministre.

Issu de la mouvance des jeunes soutiens de Dominique Strauss-Kahn, ancien poids lourd de la gauche tombé en disgrâce après avoir été arrêté pour agression sexuelle en 2012 à New York, Gabriel Attal avait fait partie des premiers socialistes à suivre Emmanuel Macron lors de la création en 2016 de son parti En Marche!, tremplin vers l'Élysée. Entré par la petite porte au secrétariat à la Jeunesse, son ascension a été fulgurante : porte-parole du gouvernement, ministre du Budget, il hérite de l'Éducation nationale en juillet, où il interdit l'abaya à l'école au nom de la "laïcité" et se dit prêt à expérimenter le port de l'uniforme.

7 commentaires

  • 09 janvier 11:07

    Il faut permettre à des condamnés de la prison, à choisir entre deux solutions, soit purger leurs peines intégralement dans les prisons, soit quitter le territoire français. Le temps prévu pour sa condamnation multiplié par deux, cela permettra aux individus malfaisant de recommencer une vie ailleurs


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