Le leader de la CFDT s'oppose à son homologue de la CGT Philippe Martinez sur l'idée des coupures d'électricité pour les plus riches.
Le patron de la CFDT Laurent Berger le 10 janvier 2023. ( AFP / JULIEN DE ROSA )
Faut-il couper l'électricité des partisans de la réforme des retraites et des plus riches ? Une menace émise par la CGT qui n'est pas du goût du patron de la CFDT Laurent Berger. La Fédération CGT des mines et de l'énergie (FNME-CGT) a en effet indiqué en début de semaine envisager des coupures ciblées contre les élus qui soutiendront la réforme des retraites. "On va aller voir ceux qui veulent la réforme, qui la soutiennent, ceux-là on va s’occuper d’eux", a affirmé lundi 16 janvier à des journalistes son secrétaire général, Sébastien Menesplier.
"C'est un cri de colère", a défendu le lendemain le secrétaire général du syndicat Philippe Martinez, ajoutant qu'il "verrai(t) bien des coupures d'électricité dans les belles propriétés, les châteaux des milliardaires , pour quelque temps, (afin) qu'ils puissent mesurer ce que cela fait d'être en précarité énergétique, comme le vivent des millions de Français", sans pour autant appeler les membres de son syndicat à de telles actions.
"Les coupures ce n'est pas ma came" , a réagi Laurent Berger mercredi 18 janvier sur le plateau de Quotidien sur TMC, à la veille d'une vaste journée de mobilisation contre le projet controversé du gouvernement , tout en assurant qu'il ne "plaignait pas les milliardaires".
"On est dans une démocratie, chacun a le droit de penser ce qu’il veut, mais je pense que concernant le partage des richesses, on a un vrai problème", a estimé le leader de la CFDT. "Je pense qu’il ne faut pas rentrer dans ce débat (sur les coupures), a-t-il ajouté, ce qui est important, c’est qu’ils (les milliardaires) contribuent davantage au bien commun", citant le dernier rapport Oxfam sur les inégalit és, qui milite pour l'"abolition" des milliardaires.
"Je ne suis pas d'accord avec le fait de couper l'électricité aux uns et aux autres", a-t-il insisté jeudi matin sur le plateau de BFMTV . "Il ne faut pas que ça nous détourne du sujet. Le sujet, c'est cette réforme" , a-t-il martelé.
Philippe Martinez a de son côté temporisé ses propos. "C’était une symbolique pour montrer le mécontentement" , a-t-il expliqué sur Public Sénat jeudi matin, estimant que ce n'était pas "une véritable menace". "Ce n’est pas dans nos habitudes de faire ça, c’était pour exprimer une véritable colère" , a ajouté le syndicaliste.
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