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Réforme des retraites : la Confédération syndicale internationale dénonce la "brutalité policière" et les "arrestation aveugles"
information fournie par Boursorama avec Media Services 30/06/2023 à 09:02

Paris est accusé de violations "répétées" des droits des travailleurs pour avoir procédé à des arrestations et des détentions jugées "arbitraires".

( AFP / DAMIEN MEYER )

( AFP / DAMIEN MEYER )

La Confédération syndicale internationale (CSI) a dénoncé vendredi 30 juin pour sa gestion de la contestation contre la réforme des retraites, marquée par la "brutalité policière" et les "arrestations aveugles".

Les manifestations contre le report à 64 ans de l'âge de départ à la retraite "ont donné lieu à des brutalités policières, des arrestations aveugles et des attaques au gaz lacrymogène" , énumère la Confédération syndicale internationale (CSI) dans la dernière édition de son Indice des droits dans le monde, finalisée avant les récentes émeutes urbaines déclenchées en France par la mort d'un adolescent tué mardi par un policier.

La France fait ainsi partie des 69 États, parmi les 149 étudiés par la principale confédération syndicale de la planète, à avoir procédé à des arrestations et des détentions jugées "arbitraires" entre avril 2022 et mars 2023. Comme en 2022, Paris est accusé de violations "répétées" des droits des travailleurs , là où l'Allemagne ou les pays scandinaves se voient seulement reprocher des atteintes "sporadiques".

"Quand vous souhaitez modifier une loi qui concerne les travailleurs, et la réforme des retraites en est un exemple, la moindre des choses qu'on puisse attendre est le dialogue", affirme à l' AFP Luc Triangle. Or pour le secrétaire général par intérim de la CSI, "nous avons vu exactement l'inverse en France" avec des syndicats "complètement ignorés".

87% des États enfreignent le droit de grève

Mais le classement de la France reste comparativement avantageux. Le Royaume-Uni est ainsi épinglé pour des violations "systématiques" des droits, dans un monde où 87% des États enfreignent le droit de grève.

Partout dans le monde, "alors que les travailleurs subissent de plein fouet une crise du coût de la vie historique et une spirale inflationniste résultant de la cupidité des entreprises, des gouvernements restreignent le droit de négocier collectivement des augmentations salariales et de faire grève", s'inquiète Luc Triangle.

Liberté d'expression, de réunion ou d'association, dialogue social : les atteintes aux principaux droits des travailleurs mondiaux se maintiennent à "des niveaux record", s'alarme la Confédération, qui revendique 338 syndicats affiliés, implantés dans 168 pays et territoires.

"De façon générale, en 2022-2023, (...) les grèves et les manifestations organisées par les syndicats pour dénoncer l'augmentation du coût de la vie ont fait l'objet d'une plus grande brutalité policière , même dans des pays généralement moins enclins à la violence policière", alerte la Confédération.

En plus des autorités publiques, la CSI nomme et dénonce comme chaque année une série de grandes entreprises (ou leurs branches locales) "qui ont violé les droits des travailleurs, sont liés à une violation de ces droits ou ne se sont pas servies de leur influence pour y remédier." Figurent notamment dans la liste Amazon (Etats-Unis), Apple (Australie), Deliveroo (Pays-Bas), Ikea (Pologne), Ryanair (Espagne), Starbucks (Etats-Unis), Stellantis (Pologne) ou encore Uber (Pays-Bas).

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5 commentaires

  • 30 juin 10:36

    Bien sur Godardja : déjà, la base, elle va accuser la police, ensuite les patrons, parce que la casse et les pillages, c'est bien sur à cause des salaires.


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