
Laurent Saint-Martin à Paris, le 13 novembre 2024. ( AFP / LUDOVIC MARIN )
"On est en période de nécessité urgente de redresser nos comptes. La réponse de La France insoumise est d'annuler ce qui permet de commencer à assurer l'équilibre de nos comptes sociaux", a estimé Laurent Saint-Martin, le ministre chargé du Budget et des Comptes publics, ce lundi 25 novembre sur Public Sénat.
La réforme des retraites va-t-elle finir par être abrogée ? La France insoumise présentera jeudi dans l'hémicycle la suppression de la réforme d’Élisabeth Borne de mars 2023 qui relevait l'âge de départ à la retraite à 64 ans. Et elle propose également de ramener de 43 à 42 annuités la durée de cotisation nécessaire pour prendre sa retraite, une disposition introduite pendant le quinquennat de François Hollande.
Laurent Saint-Martin, le ministre chargé du Budget et des Comptes publics, reste dubitatif quant à l'issue de ce vote. "En 2023, nous avons eu 13.000 amendements sur la réforme des retraites et trois semaines de débats. J'ai du mal à imaginer comment on abrogerait la réforme des retraites en une journée", a-t-il rappelé sur Public Sénat, selon BFMTV, ce lundi 25 novembre. "Sur le fond, on est en période de nécessité urgente de redresser nos comptes. La réponse de La France insoumise est d'annuler ce qui permet de commencer à assurer l'équilibre de nos comptes sociaux", a estimé Laurent Saint-Martin.
"Un signal politique très, très puissant"
Dimanche sur le plateau de Questions politiques (France inter/Le Monde/ France TV), le patron du groupe PS à l'Assemblée Boris Vallaud a affirmé que les députés socialistes allaient voter l'abrogation de la réforme, quand bien même cela reviendrait à sacrifier une autre réforme portée par la ministre PS Marisol Touraine en 2013. Le même jour sur BFMTV , la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot s'est montrée confiante : "nous allons faire le plein et même nous allons gagner jeudi prochain", a-t-elle assuré, alors que toute la gauche comme le Rassemblement national devraient appuyer la proposition de loi. "C'est un signal politique très, très puissant qui montre qu'il est possible de défaire la politique de Macron et de son monde de malheur", s'est-elle réjouie d'avance. "Et deuxième chose - j'espère que les macronistes vont se le coller dans le crâne - on ne peut pas gouverner contre le peuple, notamment en imposant une réforme de force dont personne ne veut", a-t-elle insisté.
Si elle était votée jeudi, la proposition d'abrogation devrait être inscrite à l'ordre du jour du Sénat le 23 janvier, à l'occasion d'une niche communiste, puis en deuxième lecture à l'Assemblée le 6 février, cette fois dans un créneau dédié aux écologistes. Face à la menace de voir la réforme détricotée, les macronistes doivent encore arrêter leur stratégie. Pourraient-ils faire de l'obstruction jeudi en déposant des milliers d'amendements afin d'empêcher un vote ? "Absolument pas", a promis dans une interview au Parisien la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.
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