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Réforme des retraites : face à la colère des syndicats, l'exécutif défend des "mesures de justice"
information fournie par Boursorama avec Media Services 11/01/2023 à 10:21

Bruno Le Maire, Olivier Dussopt, Olivier Véran... Au lendemain de la présentation de la réforme des retraites, contre laquelle les syndicats préparent déjà à se mobiliser, le gouvernement assure mercredi 11 janvier le service après-vente.

Le ministre du Travail Olivier Dussopt et le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, le 10 janvier 2023, à Paris. ( POOL / BERTRAND GUAY )

Le ministre du Travail Olivier Dussopt et le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, le 10 janvier 2023, à Paris. ( POOL / BERTRAND GUAY )

Après trois mois d'atermoiements et de concertations, le gouvernement dévoilé mardi 10 janvier la réforme des retraites et confirmé la hausse attendue de l'âge légal de départ en retraite de 62 à 64 ans d'ici 2030. Une mesure qui provoque la colère des syndicats se préparent, dans un front uni, à se mobiliser dès le 19 janvier. "Le système de retraites par répartition n'est pas en danger, rien ne justifie une réforme aussi brutale" , ont dénoncé dans la foulée de la conférence de presse de la Première ministre les huit principaux syndicats français (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) dans un communiqué commun.

Les syndicats devraient au contraire pouvoir reconnaître des "avancées" dans cette réforme, a répliqué au 20H de France 2 Elisabeth Borne. "Il y a des avancées, il y a des mesures de justice, il y a des progrès. Et donc je pense que les syndicats pourront sans doute le reconnaître ultérieurement", a-t-elle espéré.

"On tient compte des situations de ceux qui ont commencé à travailler tôt et (...) on améliore la prise en compte (des) métiers difficiles . On fait beaucoup de prévention de l'usure professionnelle, on a des avancées sur le niveau des pensions, pour les futurs retraités, pour les retraités actuels. Donc moi je souhaite convaincre", a fait valoir la cheffe du gouvernement, dont les membres ont continué d'assurer le service après-vente mercredi matin.

"Il n'y a ni brutalité ni déséquilibre dans ce que nous proposons"

"Notre travail c'est à la fois de convaincre de la justice de cette réforme de cette nécessité, de montrer que les concertations que nous avons menées nous ont permis de faire des choses utiles", a avancé le ministre du Travail Olivier Dussopt sur RTL , estimant que cette réforme était "nécessaire" pour "sauver le système par répartition". "Le projet que nous présentons répond à beaucoup d'attentes qu'ils ont exprimées sur la pénibilité, l'usure et le relèvement du montant des pensions", a-t-il assuré.

"L'âge légal rejoindra l'âge moyen constaté de départ à la retraite actuelle", a de son côté défendu le porte-parole du gouvernement Olivier Véran sur franceinfo . " Notre réforme ne sacrifie pas les femmes et les carrières hachées. Dire que ce serait injuste, c'est le contraire !" , a-t-il martelé, rappelant que le minimum de pension sera fixé à 85% du Smic net, soit près de 1.200 euros par mois dès cette année , pour les futurs retraités ayant une carrière complète.

"Il n'y a ni brutalité ni déséquilibre dans ce que nous proposons. Il y a la justice d'un système de solidarité qui est préservé, il y a la justice de cette retraite minimale garantie" , a insisté le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur France 2 , pointant une autre "avancée importante" à travers le cumul emploi-retraite. "Aujourd'hui, quand vous cumulez un emploi et une retraite, vous cotisez pour le régime mais ça ne vous ouvre aucun droit. Demain, ça vous ouvrira un droit. On pourra améliorer sa retraite. C'est pour moi une avancée de justice", a-t-il jugé, ajoutant qu'"on va pouvoir utiliser le savoir-faire, l'expérience, la sagesse des personnes les plus âgées au service des plus jeunes".

Pas sûr que cela suffise à convaincre les détracteurs. L'ensemble de la gauche, des socialistes à la France Insoumise en passant par les écologistes, a notamment déjà appelé à rallier la première journée de mobilisation des syndicats.

13 commentaires

  • 11 janvier 11:35

    Le dogmatisme est plutôt du coté des syndicats. Retour à l'inquisition ?? Dès que l'on veut s'adapter à notre époque c'est la grève systématique .


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