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Réduire la durée d'indemnisation du chômage? Braun Pivet affiche ses doutes face au projet du gouvernement
information fournie par Boursorama avec Media Services 02/04/2024 à 11:52

Gabriel Attal a annoncé sa volonté de réformer à nouveau l'assurance chômage en réduisant de "plusieurs mois" la durée d'indemnisation des chômeurs, actuellement de 18 mois pour les moins de 53 ans, sans aller en-dessous de 12 mois. La présidente de l'Assemblée nationale lui rappelle les nombreuses réformes déjà menées sur le sujet, le jugeant "plus complexe que cela".

Yael Braun-Pivet, le 13 février 2024, à l'Assemblée nationale ( AFP / EMMANUEL DUNAND )

Yael Braun-Pivet, le 13 février 2024, à l'Assemblée nationale ( AFP / EMMANUEL DUNAND )

"L'effort doit être partagé par tous!". Interrogée mardi 2 avril sur le projet de réduction de la durée d'indemnisation du chômage mené par Gabriel Attal, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet a pris ses distances avec la piste suivie par un exécutif en quête d'économies. Après les réformes de 2019, 2022 et 2023 avec déjà une réduction de la durée d'indemnisation, "il n'est pas forcément de bonne méthode de réformer aussi rapidement, à nouveau, un point majeur sans qu'on ait pu regarder les effets produits par la précédente réforme", a jugé la dirigeante macroniste, à l'antenne de franceinfo .

"Attention à la stabilité de notre législation et de nos règles: il ne faut pas toucher des paramètres aussi importants aussi rapidement sans avoir évalué la réforme précédente", a insisté Mme Braun-Pivet, qui se place volontiers à gauche de la politique menée par le gouvernement de Gabriel Attal.

"Travailler sur le chômage, c'est beaucoup plus global que simplement se dire qu'en réduisant la durée d'indemnisation, on va remettre les gens sur le marché de l'emploi", a-t-elle tancé, évoquant une "situation malheureusement beaucoup plus complexe".

Celle qui a été élue au perchoir en 2022 contre l'avis du président de la République, Emmanuel Macron, a par ailleurs renouvelé sa demande d'une "taxe exceptionnelle" via une augmentation des taxes sur les superprofits ou sur les super-dividendes, pour dégager des recettes supplémentaires alors que le déficit public a atteint 5,5% en 2023, un record.

Passage par la case Parlement?

"Si l'effort n'est pas partagé, je ne suis pas à l'aise parce qu'on ne peut pas demander aux personnes qui sont sans activité, en recherche d'emploi, d'avoir leur durée d'indemnisation réduite si de l'autre côté, on n'a pas cette justice qui fait qu'on regarde la taxation de ceux qui ont le plus bénéficié d'une situation particulière", a-t-elle résumé.

Elle a aussi souligné que, si le gouvernement envisageait d'aller au-delà des 10 milliards d'euros d'économies décidées pour 2024, il serait tenu de passer par le Parlement avec un projet de budget rectificatif. "Si les réductions de dépenses devaient être plus importantes, il faudrait évidemment qu'il y ait un texte de loi qui nous soit présenté", a-t-elle dit. Pour mener à bien une telle réforme sur les paramètres de l'assurance chômage, le gouvernement n'a cependant pas besoin de passer par le Parlement. Il doit saisir les partenaires sociaux d'une négociation, via "une lettre de cadrage", et en cas d'échec de la négociation, il peut reprendre la main par décret.

5 commentaires

  • 02 avril 12:32

    Les droits de succession vont augmenter fortement en 2024 : 10% de majoration dès le 6ème mois. Ce n'est que le début.


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