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Rebond de croissance en vue en France en 2026, mais qui ne profitera pas à l'emploi
information fournie par Boursorama avec AFP 17/12/2025 à 18:03

( AFP / SEBASTIEN DUPUY )

( AFP / SEBASTIEN DUPUY )

La France pourrait connaître un rebond de croissance en 2026, sans qu'il ne bénéficie toutefois à l'emploi, tandis que l'inflation pourrait un peu accélérer, selon l'Insee, qui souligne les incertitudes liées au budget et au contexte international.

"Malgré quelques fausses notes, le tableau conjoncturel (...) est un peu plus favorable que celui des derniers mois", souligne le chef du département de conjoncture de l'Insee, Dorian Roucher, devant la presse mercredi.

L'Institut national de la statistique (Insee) prévoit une croissance du PIB de 0,9% pour 2025, un peu moins que le 1,1% de 2024, selon sa note de conjoncture publiée mercredi.

Au quatrième trimestre 2025, la croissance est attendue à 0,2%: "l'activité ralentirait mécaniquement en fin d'année après le fort dynamisme observé à l'été, mais dans des proportions limitées".

Car la croissance française a connu un solide troisième trimestre, à +0,5%: l'économie française, "malgré les incertitudes politiques, est bel et bien montée à bord de la reprise européenne", commente Dorian Roucher.

"Elle en a même été un des moteurs cet été", tirée notamment par le secteur aéronautique et l'investissement des entreprises.

"Seule ombre persistante au tableau, la consommation des ménages, qui patine toujours", relève-t-il cependant.

- Incertitude -

"L'incertitude reste forte concernant l'orientation exacte de la politique budgétaire", note M. Roucher, alors que les discussions parlementaires se poursuivent pour tenter de trouver un compromis et adopter un budget de l'Etat pour 2026.

L'année prochaine, la croissance du PIB devrait cependant progresser de nouveau. L'Insee prévoit +0,3% à chacun des deux premiers trimestres de l'année. Ainsi, l'"acquis de croissance" pour la France à mi-2026 - c'est-à-dire ce que serait la croissance totale annuelle si le PIB n'évoluait plus du tout au second semestre - devrait être de 1%, "en accélération pas rapport à l'ensemble de l'année 2025".

Selon les scénarios de l'Insee, "la production aéronautique ne décrocherait pas: Airbus a certes revu ses objectifs à la baisse en termes de livraison d'avions, mais les motoristes français turbineraient".

Pour Dorian Roucher, "les moteurs internes de l'économie européenne, en particulier l'investissement, se rallument".

"Symbole de ce redémarrage, la politique budgétaire allemande a changé de pied, dégainant un plan de relance susceptible d'entraîner le continent", a-t-il ajouté.

- Hausse du chômage -

Mais en France cependant, mauvaise nouvelle, la "légère embellie conjoncturelle ne se transmettrait guère à l'emploi", avertit l'Insee. Le taux de chômage pourrait ainsi grimper un peu, à 7,8% mi-2026 (contre 7,7% au troisième trimestre).

En cause notamment: le repli de l'alternance, qui a pourtant "nettement contribué à la hausse passée de l'emploi total". La baisse de l'aide à l'embauche des apprentis, depuis février dernier, risque en effet de faire disparaître 64.000 emplois sur un an, à mi-2026.

La hausse attendue du chômage est aussi une conséquence de la loi pour le plein emploi, puisque depuis janvier, certaines personnes sont désormais comptabilisées comme des demandeurs d'emploi (bénéficiaires du revenu minimum RSA, jeunes en recherche d'emploi suivis par les missions locales, certaines personnes en situation de handicap...).

En outre, l'inflation, qui, depuis février, "oscille autour des +1%", risque de se redresser "un peu, à +1,5% sur un an en juin 2026", indique l'Insee.

L'Institut souligne que cette hausse est "portée principalement par les prix de l'énergie", avec un effet de comparaison défavorable avec la forte baisse observée en février 2025. Les prix alimentaires pourraient également connaître un rebond.

Les ménages français ont une particularité: ils sont plus inquiets quant à la situation économique du pays que pour leurs finances personnelles. Selon l'Insee, ils sont nettement plus pessimistes qu'avant la pandémie sur la situation économique future du pays", mais leur opinion ne s'est pas dégradée quant à leur situation personnelle.

Une situation "singulière parmi les grandes économies de la zone euro", relève l'INSEE dans sa note de conjoncture.

1 commentaire

  • 19:05

    La croissance française sera largement en dessous de ces chiffres truqués de l insee, dirigé par l état, car les impôts vont augmenter et la dette de la France va être encore déclassée puis attaquée par les fonds anglo saxons.


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