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RDC-La police tente de disperser une manifestation de l'opposition
information fournie par Reuters 27/12/2023 à 12:33

La police a tiré mercredi des gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), organisée par l'opposition qui réclame un nouveau scrutin national après des dysfonctionnements la semaine dernière.

L'élection contestée menace de déstabiliser davantage la RDC, déjà touchée par la pauvreté et la crise sécuritaire dans l'est du pays, qui se trouve être le premier producteur mondial de cobalt et d'autres minerais et métaux industriels.

Cinq des concurrents du président Félix Tshisekedi ont appelé leurs partisans à se joindre à une marche pour dénoncer les dysfonctionnements qui ont entaché le dernier scrutin.

La police a encerclé le siège de campagne de Martin Fayulu, l'un des principaux adversaires du président sortant, où les manifestants devaient se rassembler dans la matinée. Certains policiers étaient en tenue anti-émeute tandis que d'autres étaient armés de fusils, a déclaré un journaliste de Reuters.

Cependant, à 09h00 GMT, heure prévue du début du rassemblement, peu de manifestants étaient visibles.

Certains participants ont toutefois tenté de bloquer des routes avec des pneus enflammés, avant une intervention de la police à coups de gaz lacrymogènes. Des personnes ont également jeté des pierres sur les forces de l'ordre, qui ont riposté.

Un manifestant, qui se présente sous le nom de Jean-Pierre, a déclaré: "Tshisekedi n'a pas gagné l'élection, sa victoire est frauduleuse".

Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a affirmé que la manifestation était interdite et que la police prenait les mesures de sécurité nécessaires.

Témoignant de la tension dans d'autres régions, les partisans d'un candidat local, menacé de défaite, ont brièvement bloqué les routes et perturbé la circulation avec des pneus brûlés dans la ville de Butembo, dans l'est du pays, avant de se disperser.

Après une campagne électorale marquée par la violence, le vote du 20 décembre a été marqué par des retards de livraison de kits électoraux, des défaillances dans l'ouverture des bureaux de vote ainsi que des dysfonctionnements dans les systèmes de vote électronique.

Les organisateurs des manifestations ont critiqué la décision de la commission électorale (CENI) de prolonger le scrutin dans les bureaux de vote restés fermés le jour de l'élection, la qualifiant d'anticonstitutionnelle, et qui justifierait la tenue de nouvelles élections.

Certains observateurs indépendants ont également déclaré que cette prolongation compromettait la crédibilité du scrutin.

La CENI a confirmé les retards, tout en niant avoir compromis la légitimité de l'élection en prolongeant certains votes.

Selon le dernier décompte effectué mardi, Félix Tshisekedi devance largement ses 18 adversaires, avec près de 79% des quelque 6,1 millions de voix dépouillées à ce jour.

Environ 44 millions de personnes étaient inscrites sur les listes électorales. Le nombre de bulletins de vote n'étant pas encore précisé.

(Reportage Benoit Nyemba à Kinshasa et Yassin Kombi à Butembo, rédigé par Sofia Christensen, version française Dagmarah Mackos, édité par Kate Entringer)

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