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Fin de la rave party dans l'Aude, les participants ont quitté les lieux
information fournie par AFP 02/09/2025 à 21:54

Le site de la rave party interdite à Fontjoncouse, dans l'Aude, le 30 août 2025 ( AFP / Idriss Bigou-Gilles )

Le site de la rave party interdite à Fontjoncouse, dans l'Aude, le 30 août 2025 ( AFP / Idriss Bigou-Gilles )

L'ensemble des participants à la rave party organisée depuis vendredi dans une zone de l'Aude frappée par un vaste incendie, "a quitté les lieux", a indiqué mardi soir la préfecture, les forces de l'ordre ayant saisi du matériel technique et effectué "1.500 verbalisations".

"A 20h et grâce à un dispositif renforcé, l'ensemble des participants à la rave party a quitté les lieux", a souligné le préfet de l'Aude dans un communiqué.

L’opération "menée par les gendarmes de l’Aude, les gendarmes mobiles et les CRS a abouti à la saisie de l’ensemble du matériel composant le mur de son et les deux groupes électrogènes utilisés par les participants", a-t-il précisé.

Selon la même source, quelque "1.250 véhicules et 2.500 personnes, soit la quasi-totalité des participants à ce rassemblement musical interdit" ont été contrôlés.

Les fêtards avaient commencé à accélérer leur départ dans l'après-midi, selon Christophe Tena, maire de Fontjoncouse, la commune sur laquelle la rave s'était installée.

"Ils sont en train de partir. Ils avaient jusqu'à 14h00 (ultimatum du ministre de l'Intérieur, ndlr) mais ils ont commencé à partir vers 13h00", a-t-il déclaré à l'AFP.

Lors d'un point-presse aux alentours de 16h00, le préfet Alain Bucquet a indiqué qu'il s'agissait d'une "évacuation sous contrainte sans recours à la force".

La fête techno a débuté vendredi soir dans une petite plaine agricole, cernée de collines calcinées, entre les villages de Fontjoncouse et de Coustouge, au cœur d'une zone sinistrée par le gigantesque incendie qui a parcouru 16.000 hectares dans l'Aude du 5 au 10 août, et a notamment détruit 36 habitations et tué une personne.

Mardi matin, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau avait "donné quelques heures à ces individus pour quitter les lieux".

- Scène de violence -

Lundi en fin de journée, CRS et gendarmes ont dû s’interposer entre des participants à la "Free Party From Dusk Till Dawn" et un groupe d'agriculteurs et de villageois, venus avec tracteurs et bulldozer, pour les déloger. Il n'y a pas eu d'interpellations ni de blessés, selon les autorités.

Sur une vidéo diffusée par le quotidien local L'Indépendant, on voit, au milieu de cris, un groupe d'hommes avec des bâtons casser des vitres de voitures, puis l'un d'entre eux frapper avec son bâton l'un des fêtards. Ces derniers ripostent avec des projectiles qu'ils ramassent par terre.

Dans la nuit de lundi à mardi, la rave party s'est poursuivie dans le calme, puis la musique a été éteinte dans la matinée.

Mardi matin, la préfecture de l'Aude avait dénombré 900 personnes, après un pic de 2.500 participants au cours du week-end.

"Ils sont en file indienne sur le chemin de la sortie. ils passent un point de contrôle des gendarmes, où ils vont leur dresser une contravention. Il y en a pour plusieurs heures", a raconté le maire de Fontjoncouse, qui avait dénoncé dans un premier temps l'inaction des forces de l'ordre face au rassemblement illégal.

Le préfet lui a indirectement répondu lors de son point-presse à Fontjoncouse en expliquant que "les individus (étaient) arrivés massivement, ce qui ne nous a pas permis de nous opposer à leur arrivée", rappelant également que dans les opérations de maintien de l'ordre un principe prévaut: "ne pas créer un trouble supérieur à celui qu’on fait cesser".

- "Indécence" -

Une habitante de Cascastel, village voisin de Fontjoncouse, est soulagée que la rave soit terminée.

"J'en ai fait des raves, témoigne-t-elle, je n'ai pas de problème avec le bruit, mais il faut faire preuve de compréhension, ce n'était pas le moment, ni l’endroit, il y a une indécence par rapport aux gens qui ont souffert" de l'incendie.

La gendarmerie bloque l'accès au site où se déroule la rave party interdite à Fontjoncouse, dans l'Aude, le 30 août 2025 ( AFP / Idriss Bigou-Gilles )

La gendarmerie bloque l'accès au site où se déroule la rave party interdite à Fontjoncouse, dans l'Aude, le 30 août 2025 ( AFP / Idriss Bigou-Gilles )

Un tel rassemblement "ça abîme encore plus le sol, la faune et la flore, les gens ici sont épuisés, ils ont plus besoin d’aide pour enlever ce qui a brûlé", poursuivait-elle, en mentionnant aussi "les déjections" de 2.500 personnes.

"C'est déplacé. On est dans le désespoir complet. C'est lamentable", a regretté pour sa part Fabien Vergnes, viticulteur à Tournissan, un autre village affecté par l'incendie géant.

Dans ce contexte, M. Retailleau avait estimé lundi soir sur TF1 que l'organisation de rave parties devait devenir "un délit et non pas seulement une contravention", précisant vouloir s'inspirer de la "législation très dure" adoptée il y a trois ans par l'Italie.

1 commentaire

  • 18:18

    Ce qui est étonnant, c'est que cela ne soit pas arrivé avant. D'autant plus qu'on a là une grande partie du problème. Ce sont notamment pour eux que s'implantent des points de deal sur tout le territoire. On attend juste que Bruno Retailleau fasse ce qu'il dit contrairement à Emmanuel Macron qui dit les choses pour ne pas les faire.


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