( AFP / FABRICE COFFRINI )
Fin 2022, les deux géants bancaires suisses comptaient ensemble environ 120.000 collaborateurs dans le monde, dont 37.000 en Suisse, mais les deux banques ont de nombreux doublons dans leurs activités.
Le patron d'UBS, Sergio Ermotti, veut commencer "rapidement" les travaux, selon les sources de l'hebdomadaire suisse HandelsZeitung. Le média affirme ainsi que plusieurs "centaines" de banquiers d'investissement de Credit Suisse vont recevoir une lettre leur annonçant leur licenciement d'ici fin juillet dans le cadre du rachat de Credit Suisse par UBS.
"La transformation commence ", ajoute l'hebdomadaire suisse alors que les questions autour des répercussions pour l'emploi de cette fusion continuent d'alimenter les rumeurs. Les chiffres qui ont circulé dans la presse ces dernières semaines évoquent environ 30.000 à 35.000 suppressions de postes au niveau mondial, rappelle le HandelsZeitung. Contactée par l'AFP, la banque UBS n'a pas fait de commentaire.
Le 19 mars, UBS avait accepté de racheter son ex-rivale pour 3 milliards de francs suisses (3,1 milliards d'euros à taux actuels) sous la pression des autorités suisses afin d'éviter sa faillite. Le rachat a été finalisé le 12 juin mais UBS n'a pas donné de détails depuis sur les suppressions de postes dans ce que Sergio Ermotti a décrit comme "le volant le plus difficile" de ce rapprochement.
387 millions de dollars d'amendes déboursé par UBS
Fin 2022, les deux géants bancaires suisses comptaient ensemble environ 120.000 collaborateurs dans le monde, dont 37.000 en Suisse. Mais les deux banques ont de nombreux doublons dans leurs activités, notamment dans la banque d'affaires, à l'origine d'une grande partie des déboires de Credit Suisse. L'ex-numéro deux du secteur bancaire helvétique avait notamment été secoué par l'implosion du fonds américain Archegos, qui lui avait coûté plus de 5 milliards de dollars.
La semaine passée, UBS a accepté de débourser 387 millions de dollars d'amendes pour la mauvaise gestion des risques concernant ce fonds, payant les pots cassés après le rachat de Credit Suisse. Ces amendes lui ont été infligées conjointement par la banque centrale américaine (Fed) et la Banque d'Angleterre, qui a imposé de lourdes pénalités après avoir constaté des "défaillances importantes dans la gestion des risques".
Les deux banques comptent également de nombreuses activités similaires dans la banque de détail en Suisse, où leurs agences se situent souvent à proximité les unes des autres. La banque de détail est en revanche considérée comme le joyau de Credit Suisse, notamment pour son expertise dans les activités destinées aux petites et moyennes entreprises.
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