Quel Premier ministre après les législatives? Jordan Bardella sera le "candidat" du RN pour Matignon

information fournie par Boursorama avec Media Services •10/06/2024 à 11:40

La tête de liste du Rassemblement national aux dernières élections européennes ne sera pas lui-même investi comme candidat aux élections législatives, a précisé le vice-président du parti, Sébastien Chenu.

Jordan Bardella, le 9 juin 2024, à Paris ( AFP / JULIEN DE ROSA )

Le RN mise sur Bardella. Au lendemain de l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron, le vice-président du Rassemblement Sébastien Chenu a indiqué que Jordan Bardella sera le "candidat" du parti devenir Premier ministre, en cas de victoire aux élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet prochains.

Le président du RN, sorti grand vainqueur des élections européennes en France en tant que tête de liste de son parti, ne sera pas lui même candidat lors des législatives anticipées, a précisé Sébastien Chenu, à l'antenne de RTL , lundi 10 juin.

L'union des droites? Un cadre "trop restrictif", selon Chenu

"Jordan Bardella a été élu député européen, donc il a déjà l'onction populaire. Il mènera la campagne des 577 candidats pour aller à Matignon (...) C'est notre candidat pour aller Matignon", a déclaré Sébastien Chenu. Pour ces élections, le RN ne fera pas d'alliance avec d'autres partis mais proposera une plateforme électorale qui "s'adressera à tout le monde en dehors des partis politiques", a-t-il ajouté.

"On peut avoir des gens qui ont fait d'autres choix politiques, qui ont soutenu les LR, qui ont soutenu Emmanuel Macron dans le passé ou avoir soutenu la gauche, mais qui se retrouvent sur nos propositions", a-t-il ajouté. L'union des droites, "c'est trop restrictif", a-t-il jugé, en référence au mantra de Reconquête.

Le RN a très largement remporté les élections européennes en France avec 31,36% des suffrages exprimés, devant la majorité présidentielle (14,6%) et le Parti socialiste (13,83%). Ce raz-de-marée de l'extrême droite a poussé le président Emmanuel Macron à dissoudre l'Assemblée nationale et à convoquer des élections législatives les 30 juin et 7 juillet.