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Prix du gaz : 2023 sera un cap difficile pour les ménages
information fournie par Boursorama avec Media Services 26/12/2022 à 10:14

( AFP / CHARLY TRIBALLEAU )

( AFP / CHARLY TRIBALLEAU )

En 2022, les foyers français ont été en majorité épargnés par l'envolée des prix, notamment grâce au bouclier tarifaire ou à la faveur d'un contrat à prix fixe. Toutefois, 2023 risque d'être plus compromettant pour les ménages.

À partir du 1er janvier, les foyers verront augmenter de 15% le tarif réglementé de vente de gaz naturel auquel ils ont souscrit.

Pour ceux qui utilisent le gaz pour la cuisson (tarif base) ou l'eau chaude (B0), la hausse pourrait être moindre, tout dépendra d' un arrêté gouvernemental attendu d'ici au 31 décembre .

Le tarif a déjà explosé pour certains ménages, entreprises ou copropriétés, qui sont engagés sous contrat à prix de marché, ou dont le contrat a expiré en 2022.

Le bouclier tarifaire fonctionne moins bien en copropriété, en raison de l'aide plafonnée. Le syndic de l'immeuble ou le bailleur social doit réclamer une aide a posteriori.

Pour l'association de défense des consommateurs CLCV, la hausse est insoutenable, et les aides insuffisantes car "pour les personnes ayant des revenus inférieurs à 2.000 euros par mois, certaines consacrent 60% de leur budget aux dépenses essentielles", dont l'énergie.

Une hausse nécessaire, estiment les experts

À contrario, certains experts considèrent cette hausse nécessaire, soulignant l'importance du "signal prix" pour inciter à la sobriété énergétique . Ils jugent qu'un prix faussé par l'intervention de l'Etat engendre une surconsommation, au lieu de concentrer les subventions sur l'aide à la régulation et rénovation thermiques.

Ainsi, environ 40% des ménages paieront leur gaz plus cher au 1er janvier . Il s'agit des abonnés d'Engie en tarif réglementé ou d'un des 22 fournisseurs locaux, comme Gaz de Bordeaux, ou les clients d'autres fournisseurs ayant une offre indexée sur le tarif réglementé.

Pour ces clients, les tarifs n'ont pas bougé depuis le 1er novembre 2021 grâce au bouclier tarifaire sans lequel la facture aurait augmenté de 122%. L'État a payé la différence et compensé aux fournisseurs de gaz.

En revanche, rien ne changera pour les clients ou copropriétés qui avaient souscrit une offre à prix fixe , souvent sur une ou plusieurs années. Toutefois, ils s'exposent à une hausse de tarif quand leur contrat arrivera à échéance : certains ont déjà doublé, triplé ou plus en 2022.

Les consommateurs sont invités à bien comparer les offres, car une fois engagées, les copropriétés paient des pénalités en cas de résiliation.

Les tarifs réglementés disparaîtront le 1er juillet 2023

L'augmentation du 1er janvier ne sera pas la seule. Le bouclier tarifaire a été prolongé jusqu'au 30 juin par la loi de finances 2023. Dès le 1er juillet, les tarifs réglementés de vente du gaz disparaîtront pour tout le monde, car jugés contraires au droit européen.

Les clients concernés ont reçu plusieurs courriers, selon le médiateur de l'énergie, et devront souscrire un nouveau contrat. S'ils restent passifs, ils basculeront automatiquement chez Engie (ex-GDF Suez) dans un contrat qu'ils n'auront toutefois pas choisi.

Le 1er juillet, la Commission de régulation de l'énergie mettra en place un prix de référence qui pourrait servir de base à la poursuite du bouclier tarifaire.

Comme ailleurs en Europe, la consommation de gaz a baissé de manière significative depuis le 1er août . Il est toutefois difficile de savoir si cette baisse est due au prix ou aux efforts de sobriété énergétique.

Pour les ménages, la baisse est de 14% depuis le 1er août, selon des chiffres corrigés du climat arrêtés au 18 décembre par GRTgaz et comparés à l'hiver 2018-2019 servant de référence.

Mais la baisse spectaculaire de la consommation de gaz par les gros industriels français (-22%), montre que la hausse des prix force bien les clients à réduire leur consommation , puisque les entreprises ne sont pas protégées par le bouclier tarifaire.

10 commentaires

  • 26 décembre 13:03

    Ce que je retiens : "Dès le 1er juillet, les tarifs réglementés de vente du gaz disparaîtront pour tout le monde, car jugés contraires au droit européen". C'est l'effet protecteur de l'UE, n'est-ce pas.


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