Contrairement aux bonus, les CEE sont attribués sans conditions de revenus, et n'excluent pas les véhicules fabriqués en Asie.

(illustration) ( AFP / PHILIPPE LOPEZ )
Volkswagen a rejoint jeudi Renault et Stellantis parmi les constructeurs proposant de baisser les tarifs des voitures électriques grâce aux certificats d'économies d'énergie. Ces primes peuvent atteindre 345 euros pour un particulier achetant ou louant une voiture électrique. Elles peuvent surtout dépasser les 4.000 euros pour un professionnel qui voudrait rouler en utilitaire électrique.
Le dispositif des certificats d'économie d'énergie (CEE) implique que les fournisseurs d'énergie paient des contributions pour financer des actions permettant de réduire la consommation d'énergie comme l'installation de pompes à chaleur ou, depuis quelques semaines, l'achat de voitures électriques.
Une voiture de cette catégorie permet d'économiser 49 mégawattheures d'énergie, et des véhicules professionnels beaucoup plus, selon les calculs du ministère de l'Economie publiés dans un arrêté le 31 décembre 2024.
Ces CEE viennent compenser une partie des bonus rabotés par le gouvernement pour faire des économies, alors que le développement des voitures électriques, qui restent relativement chères à l'achat, en dépend fortement. Par ailleurs, et contrairement aux bonus, les CEE sont attribués sans conditions de revenus, et n'excluent pas les véhicules fabriqués en Asie.
Le groupe Volkswagen a indiqué jeudi qu'il avait signé un partenariat avec EDF pour obtenir des CEE. Troisième groupe automobile sur le marché français, avec ses marques Skoda, Seat, Cupra ou Audi, le groupe "finalise le déploiement" de ce dispositif.
Dispositif "de plus en plus complexe"
Les réductions doivent être appliquées dès l'achat et le réseau du constructeur sera chargé de faire les démarches pour ses clients. Stellantis, avec ses marques Peugeot, Citroën ou Fiat, s'est tourné de son côté vers Engie.
Pour Renault, chez qui les CEE sont opérationnels depuis fin février, "ce renforcement du dispositif CEE constitue une nouvelle opportunité pour accélérer la transition vers des solutions de mobilité plus durables".
Le dispositif est pourtant critiqué: la Cour des comptes avait appelé en septembre 2024 à une réforme "en profondeur" des CEE. Le dispositif est "de plus en plus complexe" et "repose désormais sur des règles et mécanismes multiples et instables" tout en surévaluant les économies d'énergie réalisées, selon un rapport.
Par ailleurs, les fournisseurs d'énergie "répercutent les coûts nécessaires à l'obtention des certificats dans leurs prix de vente. Le coût associé aux CEE est donc supporté par les ménages et les entreprises du secteur tertiaire, s'apparentant sur le plan économique à une taxe sur l'énergie", selon la Cour des comptes.
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