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Premières évacuations d'étrangers et de blessés de Gaza vers l'Egypte
information fournie par Reuters 01/11/2023 à 17:19

Des Palestiniens au poste frontière égyptien, à Rafah

Des Palestiniens au poste frontière égyptien, à Rafah

par Yusri Mohamed

Plusieurs centaines d'étrangers et de Palestiniens gravement blessés ont été évacués mercredi de la bande de Gaza vers l'Egypte dans le cadre d'un accord conclu après une médiation du Qatar, ont déclaré des sources à la frontière et dans les pays concernés.

Parmi ces personnes autorisées à quitter la bande de Gaza, les premières depuis le début des bombardements israéliens en réponse à l'attaque meurtrière du Hamas en Israël le 7 octobre, figuraient 320 détenteurs de passeports étrangers, ont précisé un responsable palestinien à Gaza et des sources sécuritaires égyptiennes.

Selon une liste publiée sur la page Facebook des autorités frontalières de Gaza, il s'agit notamment de ressortissants australiens, autrichiens, bulgares, finlandais, indonésiens, japonais, jordaniens et tchèques, ainsi que d'employés d'ONG et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Invité de la chaîne française BFMTV, l'ancien président de Médecins sans Frontières (MSF), Rony Brauman, a indiqué que cinq employés humanitaires français de MSF font partie des étrangers qui devaient être évacués dans la journée.

Le Quai d'Orsay a indiqué par la suite que cinq ressortissants français ont pu sortir mercredi de Gaza par le point de passage de Rafah. Il a ajouté dans un communiqué poursuivre ses efforts pour que les ressortissants français souhaitant quitter l'enclave puissent le faire "dans les meilleurs délais".

Au total, quelque 500 étrangers ou binationaux ont été autorisés à quitter l'enclave palestinienne dans les prochains jours, ont déclaré des sources au fait des tractations. Tous figurent sur une liste de noms approuvés par Israël et l'Egypte, a précisé un responsable occidental.

Une source sécuritaire égyptienne a dit ne pas garantir combien de temps le poste-frontière de Rafah resterait ouvert.

L'Egypte a parallèlement autorisé le passage mercredi de 81 blessés graves, dont les premiers ont été transportés à bord d'ambulances en direction d'un hôpital de campagne établi à Cheikh Zouayed, à 15 km de la frontière. Certains ont ensuite être dirigés vers Al Arich, principale ville du Nord-Sinaï, et d'autres pourraient être acheminés jusqu'à Ismaïlia, sur le canal de Suez, ont dit à Reuters des sources médicales.

La frontière égyptienne est totalement bouclée depuis l'attaque du Hamas contre Israël, à l'exception de camions d'aide humanitaire autorisés au compte goutte à entrer dans la bande de Gaza.

BOMBARDEMENT MEURTRIER

L'accord conclu sous l'égide du Qatar n'est pas lié à d'autres questions en cours de négociation, telles que les otages détenus par le Hamas, le groupe islamiste palestinien qui gouverne la bande de Gaza, ou les pauses destinées à atténuer la crise humanitaire dans l'enclave qui souffre de pénuries de nourriture, d'eau, de carburant et de médicaments, a déclaré une source au fait des tractations.

Israël a lancé une offensive terrestre dans la bande de Gaza après des jours de bombardements aériens massifs sur l'enclave en représailles à l'attaque du Hamas du 7 octobre. L'un d'eux a fait une cinquantaine de morts mardi dans le camp de réfugiés de Jabaleya, dans le nord de la bande de Gaza, un bilan jugé "épouvantable" par le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell.

Selon l'armée israélienne, cette frappe a permis d'éliminer un des organisateurs de l'attaque du 7 octobre.

En déplacement mercredi au Kazakhstan, le président français Emmanuel Macron a de nouveau appelé à la protection des civils palestiniens et dit "détester le débat" sur le fait que les "vies des Juifs" ou les "vies des Palestiniens" auraient plus de valeur les unes que les autres.

Le Hamas a affirmé que sept otages avaient été tués par le bombardement à Jabaleya, sans fournir de preuve.

Selon le dernier bilan fourni mercredi par le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, 8.796 Palestiniens ont été tués depuis un peu plus de trois semaines, dont 3.648 mineurs.

Avant ce bombardement, le mouvement islamiste avait fait savoir aux médiateurs qu'il libérerait dans les prochains jours certains détenus étrangers parmi les quelque 200 otages capturés lors de l'attaque du 7 octobre, a déclaré Abou Oubaïda, le porte-parole des Brigades Ezzedine al Qassam, la branche armée du groupe, dans une vidéo diffusée mardi sur l'application Telegram.

Le chef du Hamas, Ismaïl Hanieh, a déclaré mercredi que ses négociateurs avaient également dit aux médiateurs que le "massacre" devait s'arrêter avant que les otages ne soient relâchés.

(Reportage de Yusri Mohamed à Rafah, avec Ahmed Mohamed Hassan et Nafisa Eltahir au Caire, Nidal al-Mughrabi à Gaza et Maya Gebeily à Beyrouth, version française Stéphanie Hamel, Blandine Hénault et Tangi Salaün)

13 commentaires

  • 01 novembre 18:36

    Les autres sous les bombes des massacreurs


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