Le président russe Vladimir Poutine a déclaré mercredi être prêt à rencontrer son homologue Volodimir Zelensky à Moscou "si le bon sens prévaut" ou à mettre fin au conflit "par la force" si cela était nécessaire, tandis que Kyiv considère la proposition inacceptable dans les termes.
S'exprimant depuis la Chine à l'issue d'une visite, Vladimir Poutine a déclaré percevoir "une certaine lumière au bout du tunnel" compte tenu des sincères efforts déployés, selon lui, par les États-Unis pour mettre un terme à la plus importante guerre qu'ait connue l'Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
"Il me semble que si le bon sens prévaut, il sera possible de se mettre d'accord sur une solution acceptable pour mettre fin à ce conflit. C'est ma supposition", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse mercredi à Pékin.
"Et je pense qu'il y a une certaine lumière au bout du tunnel. Voyons comment la situation évolue. Sinon, nous devrons résoudre toutes les tâches qui se présentent à nous par la force des armes."
Le président russe a déclaré être prêt à s'entretenir avec Volodimir Zelensky si le président ukrainien venait à Moscou, mais qu'il restait à voir si une telle rencontre en valait la peine.
"Quant à une rencontre avec Volodimir Zelensky, je n'ai jamais exclu la possibilité d'une telle rencontre. Mais y a-t-il un intérêt ? Attendons de voir", a déclaré Vladimir Poutine.
En réponse à ces déclarations, le gouvernement ukrainien a déclaré mercredi que la proposition de Vladimir Poutine de rencontrer Volodimir Zelensky à Moscou était inacceptable.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrii Sybiha, a déclaré qu'au moins sept Etats, dont l'Autriche, le Vatican, la Suisse et trois États du Golfe, étaient prêts à accueillir la réunion.
"Il s'agit de propositions sérieuses et le président Zelensky est prêt à participer à une telle réunion à tout moment", a-t-il déclaré sur X. "Pourtant, Poutine continue de jouer avec tout le monde en faisant des propositions sciemment inacceptables."
Le chef du Kremlin a affirmé aux journalistes qu'il avait toujours été ouvert à une rencontre avec Volodimir Zelensky, mais a réitéré sa position selon laquelle une telle rencontre devait être bien préparée à l'avance et conduire à des résultats tangibles.
Vladimir Poutine n'a toutefois pas indiqué être prêt à assouplir ses exigences, à savoir que l'Ukraine abandonne tout projet d'adhésion à l'Otan ou encore qu'elle revienne sur l'idée que le Kremlin doit avoir le contrôle total d'au moins la région du Donbass dans l'est de l'Ukraine.
(Reportage de Reuters à Moscou et à Pékin, rédigé par Andrew Osborn ; version française Coralie Lamarque, édité par Kate Entringer)
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