En 1987, le Prix Nobel d'économie américain Robert Solow avait mis le doigt sur un paradoxe économique devenu célèbre dans la discipline : « Les ordinateurs se voient partout sauf dans les statistiques de productivité. » Trente ans plus tard, c'est sur une version hexagonale de ce paradoxe que se sont penchés France Stratégie, l'organe de réflexion placé auprès du Premier ministre, et La Fabrique de l'industrie, un think tank présidé par Louis Gallois, dans une étude publiée vendredi 26 octobre*. Les entreprises françaises investissent relativement plus que la plupart de leurs concurrentes européennes, mais cela ne se voit ni dans leur compétitivité ni dans leur productivité !
En proportion de la valeur ajoutée qu'elles produisent, les entreprises hexagonales sont en effet celles qui ont le plus investi de 2005 à 2016, derrière la Suède et l'Espagne. Plus étonnant, ce constat reste valable, même dans le secteur industriel. En 2016, elles ont consacré 25,7 % de leur valeur ajoutée à l'investissement, devancées seulement par leurs concurrentes suédoises. C'est beaucoup plus que le taux d'investissement de 19 % des entreprises en Allemagne, puissance industrielle européenne s'il en est.
Un investissement en logiciels important
Comment expliquer ce haut niveau d'investissement en proportion de la valeur ajoutée ?...
2 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer