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Policiers et "lois de la République" : la polémique enfle après les propos du patron de la police
information fournie par Boursorama avec Media Services 24/07/2023 à 15:25

Le directeur général de la police nationale a déclaré qu'un "policier n’a pas sa place en prison, même s’il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves dans le cadre de son travail". La phrase, défendue par le préfet de police Laurent Nunez, a mis le feu aux poudres à gauche.

Frederic Veaux, à Roubaix, le 21 mai 2023 ( AFP / SAMEER AL-DOUMY )

Frederic Veaux, à Roubaix, le 21 mai 2023 ( AFP / SAMEER AL-DOUMY )

"Une crise institutionnelle majeure": la gauche continuait d'être vent debout lundi 24 juillet après les propos polémiques du patron de la police qui a estimé qu'un policier "n'a pas sa place en prison" avant son procès, des déclarations qui divisent même au sein de la majorité.

"Nul n'est au-dessus de la loi", lance Macron

"Le gouvernement a démissionné devant la frange radicalisée de la police ? Y a t-il quelqu’un au gouvernement pour rappeler quelques notions de droit élémentaires ?" a lancé Olivier Faure, Premier secrétaire du PS.

Lors d'un entretien au JT de 13h de TF1 et France 2 , Emmanuel Macron a réagi, disant comprendre "l'émotion" des policiers, mais "nul en République n'est au-dessus de la loi".

Sur son blog, Jean-Luc Mélenchon a appelé "au respect des institutions républicaines les policiers entrés en sécession factieuse". "Le ministre et le président doivent maintenant choisir leur option: avec ou contre la rébellion?".

Et de marteler: "Ils doivent rétablir obéissance et discipline républicaine dans la police", "clairement condamner ce qui se passe et prendre position pour la défense de la République".

La patronne des écologistes, Marine Tondelier, parle quant à elle d'une "bascule qui est tranquillement en train de s'opérer", et voit dans ces déclarations les ferments d'une "crise institutionnelle majeure".

La coalition de gauche Nupes a signé un communiqué commun, mais sans les communistes pour s'alarmer: "L'alerte est désormais maximale. Si ces comportements, qui mettent directement en cause l'indépendance de la justice, ne sont pas punis ils seront très vite surenchéris".

Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale (DGPN), a souhaité dimanche la libération d'un policier de la BAC de Marseille incarcéré dans le cadre d'une enquête sur des violences policières commises en marge des récentes émeutes.

"Je considère qu’avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison, même s’il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves dans le cadre de son travail", a-t-il assuré, recevant le soutien du préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ancien préfet de police de Bouches-de-Rhône.

Ces propos ont plongé la majorité dans l'embarras.

"Non, messieurs les patrons de la Police Nationale, on ne met pas ainsi la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen en garde à vue", a twitté le député Renaissance, Eric Bothorel.

Mais, sur France 2, l'élu Karl Olive s'est dit "interpellé" par le fait que le policier soit incarcéré, estimant qu'il ne s'agit pas "d'un voyou". Il a aussi rappelé l'importance de la "séparation des pouvoirs".

Son de cloche similaire chez Robin Reda, député Renaissance de l'Essonne : "J'assume de préférer que seuls les gens dangereux soient placés en détention provisoire. Nos policiers ne représentent pas une menace", a-t-il écrit sur Twitter.

Quatre policiers ont été mis en examen vendredi, l'un d'eux placé en détention provisoire. Il sont soupçonnés d'avoir tiré au LBD sur un jeune homme de 21 ans avant de le passer à tabac, en marge des récentes émeutes.

32 commentaires

  • 25 juillet 07:22

    @F0710107. La police ne veut pas influencer, Le directeur a donné son avis sur l'incarcération d'un policier, il n'a pas exigé sa libération. En France, la justice n'a pas de compte à rendre à qui que se soit. Ce n'est pas normal. La justice est plus ferme avec les policiers et les politiques de droite qu'avec les délinquants


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