
Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, à Paris le 25 juin 2025. ( AFP / JULIEN DE ROSA )
"Je suis encouragé par ce que j'ai entendu de Téhéran, à savoir qu'ils veulent renouer le dialogue avec nous", a fait savoir le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, ce vendredi 25 juillet.
Vers un retour des inspecteurs de l'ONU en Iran ? Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, s'est déclaré ce vendredi 25 juillet "encouragé" par le feu vert de l'Iran pour une visite d'une délégation de l'organe de surveillance nucléaire des Nations unies dans le pays "dans les semaines à venir".
Ces déclarations interviennent au moment où des négociations se sont tenues vendredi à Istanbul en l'Iran et la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, les premières depuis les frappes israéliennes et américaines qui ont visé, mi-juin, des sites nucléaires et militaires en Iran. Les Européens menacent de sanctionner l'Iran en raison du non-respect présumé de ses engagements en matière nucléaire. La visite d'une équipe technique de l'AIEA pourrait conduire au retour des inspecteurs de l'ONU en Iran, éventuellement dans le courant de l'année, a estimé Rafael Grossi. "Si nous ne revenons pas rapidement, il y aura un grave problème, car il s'agit d'une obligation internationale de l'Iran", a-t-il déclaré à des journalistes lors d'une visite à Singapour.
"Je suis encouragé par ce que j'ai entendu de Téhéran, à savoir qu'ils veulent renouer le dialogue avec nous", a-t-il poursuivi, ajoutant que cette visite, dont la date n'a pas encore été fixée, aurait lieu "dans les semaines à venir". Le vice-ministre iranien des affaires étrangères, Kazem Gharibabadi, a déclaré mercredi aux Nations unies à New York qu'une délégation de l'AIEA se rendrait en Iran dans les "deux à trois semaines" qui viennent. Le groupe n'aura pas accès aux sites nucléaires, a précisé Kazem Gharibabadi, ajoutant que la visite serait axée sur l'établissement de nouvelles relations avec l'organisme.
L'AIEA, accusée d'être en partie responsable des attaques contre Téhéran
"Nous devons écouter l'Iran pour savoir ce qu'il considère comme des précautions à prendre. Certains endroits ont été détruits. Nous devrions également vérifier cela et décider ensuite d'un jour précis pour commencer le processus d'inspection, comme nous le faisons normalement", a estimé Rafael Grossi. Une équipe de l'AIEA a quitté l'Iran début juillet pour retourner au siège de l'organisation à Vienne, après que Téhéran a suspendu sa coopération avec l'agence.
L'Iran a accusé l'AIEA d'être en partie responsable des attaques menées contre ses installations nucléaires en juin, attaques qu'Israël affirme avoir lancées pour empêcher Téhéran de développer une arme nucléaire, ce que l'Iran a toujours démenti. Les États-Unis ont mené leurs propres frappes le 22 juin, ciblant les installations nucléaires iraniennes de Fordo, Ispahan et Natanz.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer