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Nouvelle journée d'action contre la réforme des retraites, discutée à l'Assemblée
information fournie par Reuters 16/02/2023 à 06:00

PARIS, 16 février (Reuters) -

Les organisations syndicales appellent à une cinquième journée de grèves et de manifestations ce jeudi pour demander l'abandon du projet de réforme des retraites du gouvernement, dont le débat à l'Assemblée doit s'achever vendredi soir.

Une partie de la France étant en vacances d'hiver, les organisateurs ne s'attendent pas à faire le plein après la forte mobilisation de samedi dernier, qui a fait descendre dans la rue des centaines de milliers de Français : 963.000 selon le ministère de l'Intérieur, 1,8 million selon la CFDT, 2,5 millions pour la CGT.

Les syndicats de cheminots appellent à se mobiliser jeudi mais le trafic devrait être moins perturbé que lors des précédents opus (19 et 31 janvier, 7 et 11 février). La SNCF prévoit 4 TGV et Ouigo sur 5, 1 Intercités sur 2 et 1 TER sur 2.

A Paris, l'impact sera limité à la RATP avec un trafic "quasi normal" dans le métro et "légèrement perturbé" dans le RER B. Bus et tramways rouleront normalement.

Dans les airs, la Direction générale de l'aviation civile a demandé aux compagnies d'annuler 30% de leurs vols à Paris-Orly et 20% dans les aéroports de Toulouse, Marseille, Lyon, Montpellier et Nantes.

Des arrêts de travail sont prévus dans les raffineries.

Les syndicats, appuyés par une large majorité de Français selon les études d'opinion, dénoncent notamment le projet gouvernemental de reporter de 62 à 64 ans l'âge légal de départ à la retraite, qui correspond à l'article 7 de la réforme.

Après une semaine et demie de débats très houleux à l'Assemblée, seuls les tout premiers articles d'une réforme qui en compte 20 ont été discutés. Le deuxième, relatif à la création d'un "index senior" dans les entreprises, a été rejeté mardi soir.

Les leaders syndicaux et nombre de députés souhaitent qu'un vote ait lieu à l'Assemblée sur l'article 7 avant la fin des débats, ralentis par des milliers d'amendements notamment déposés par La France insoumise.

"L'obstruction n'est pas une solution", a déclaré dimanche le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, qui manifeste jeudi à Albi (Tarn), tout comme le leader de la CGT, Philippe Martinez.

Une façon d'illustrer la forte mobilisation des villes petites et moyennes depuis le début du mouvement de contestation.

Côté Parlement, le débat sur la réforme commencera la semaine du 27 février au Sénat, en majorité à droite, avant une Commission mixte paritaire permettant aux deux chambres de trouver des points d'accord envisagée le 15 mars.

L'intersyndicale prévoit un durcissement du mouvement et promet de "mettre la France à l'arrêt dans tous les secteurs" le 7 mars, avec une grève reconductible.

"Nous ne voulons pas de blocages pour les Français et pour la France", a prévenu mercredi le porte-parole, Olivier Véran, lors du compte rendu du conseil des ministres.

(Reportage Elizabeth Pineau, édité par Kate Entringer)

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