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"Notre soutien à l'Ukraine doit s'amplifier, sans aucune fracture ni fragilité" : la réponse de Clément Beaune à Nicolas Sarkozy
information fournie par Boursorama avec Media Services 21/08/2023 à 15:08

Clément Beaune à Paris le 21 juillet 2023. ( AFP / BERTRAND GUAY )

Clément Beaune à Paris le 21 juillet 2023. ( AFP / BERTRAND GUAY )

Sur France Info ce lundi 21 août, le ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune a également évoqué une éventuelle adhésion du pays à l'Union européenne : "la position officielle de la France est très claire, dès le printemps 2022, nous sommes ouverts à l'adhésion de l'Ukraine à l'UE."

Le ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune s'est joint aux crtiques ciblant Nicolas Sarkozy, après ses propos sur la guerre en Ukraine. Les déclarations de l'ancien président, plaidant notamment pour une Ukraine "neutre" , ont suscité la polémique, politiques et experts les jugant "honteuses" et accusant l'ex-président d'être "acheté" par la Russie de Poutine.

"Si je résume, Nicolas Sarkozy dit deux choses : d'abord - propos que je partage - c'est que dans un avenir assez lointain, après Vladimir Poutine, il y aura une autre Russie, et qu'il faudra, comme voisin, sur le plan géopolitique, trouver des relations de sécurité, de coopération", a commencé Clément Beaune, qui était ministre délégué chargé de l'Europe au début de l'offensive russe, au micro de France Info ce lundi 21 août.

"L'autre chose - que je partage moins - c'est qu'aujourd'hui il faudrait, en quelque sorte, négocier, ouvrir des compromis. Ca a été tenté, y compris par le président de la République, avant le déclenchement de la guerre, et même après, en février 2022. La solution diplomatique était notre responsabilité, à l'époque, en présidence française de l'Union européenne", a-t-il rappelé.

"Aujourd'hui - et c'est une question de protection et de sécurité pour l'Ukraine et pour toute l'Europe -, on doit soutenir l'Ukraine, ne donner aucun signal qui pourrait donner le sentiment que notre soutien à l'Ukraine serait limité, compté, parcimonieux. Notre soutien est civil et militaire, il doit se poursuivre, s'amplifier, sans aucune fracture, sans aucune fragilité", a justifié Clément Beaune, avant d'évoquer une éventuelle adhésion du pays à l'Union européenne : "la position officielle de la France est très claire, dès le printemps 2022, nous sommes ouverts à l'adhésion de l'Ukraine à l'UE, il y aura un processus de discussion, de négociation."

"Un ancien président ne devrait pas dire ça"

De retour dans les médias avec un nouveau tome de ses mémoires - avant son procès en appel dans l'affaire Bygmalion à l'automne - l'ancien locataire de l'Elysée a déclenché une tempête au coeur de l'été. Dans un entretien-fleuve au Figaro mis en ligne la semaine dernière, l'ex-président dénonce tous azimuts les choix de ses successeurs, de l'immigration aux émeutes de banlieue et du Sahel à l'Ukraine. Quitte à se mettre en porte-à-faux avec la diplomatie française en défendant le "compromis" avec Moscou, fut-ce au prix de la Crimée pour laquelle, dit-il, "tout retour en arrière est illusoire".

Les répliques n'ont pas tardé. Julien Bayou a ouvert le feu : "Un ancien président ne devrait pas dire ça", a estimé le député écologiste sur LCI, fustigeant une interview "lunaire" et "choquante". Nicolas Sarkozy commet "une faute terrible", mais "on le comprend mieux quand on sait qu'il est acheté par les Russes", a-t-il ajouté, évoquant les liens entre Nicolas Sarkozy et une société d'assurance russe. Un contrat à trois millions d'euros, objet depuis 2021 d'une enquête du parquet national financier pour "trafic d'influence" et "blanchiment de crime ou délit". Une preuve de plus de "l'emprise des élites par la Russie" selon Julien Bayou, au même titre que les activités dans le pétrole de François Fillon et l'emprunt bancaire de Marine Le Pen.

Dans la majorité également, l'eurodéputée (Renew) Nathalie Loiseau a déploré sur X (ex-Twitter) "la dépendance d'une partie de la classe politique européenne aux vues de Vladimir Poutine", tandis que son collègue belge Guy Verhofstadt se demande s'il faut "rire ou pleurer" des déclarations de Nicolas Sarkozy, emblématiques des "erreurs tragiques" vis-à-vis d'une Russie devenue "un Etat terroriste".

L'analyse de Nicolas Sarkozy "illustre puissamment la confusion des élites françaises sur la Russie et affaiblit encore une fois la voix de notre nation en Europe. Pathétique", a déploré l'eurodéputé Raphaël Glucksmann, allié du Parti socialiste.

La ligne officielle n'a pas changé : "La position de la France au sujet de la guerre d'agression russe en Ukraine est bien connue", a fait savoir de son côté le Quai d'Orsay. "Aussi longtemps que nécessaire, la France et l'Union européenne seront présentes aux côtés des Ukrainiens", a pour sa part déclaré Pieyre-Alexandre Anglade, président de la commission des Affaires européennes du Palais Bourbon. Le pouvoir ukrainien n'en attend pas moins, rejetant toute velléité de référendum et blâmant la "logique criminelle" de Nicolas Sarkozy, qui "justifie la guerre d'agression" du Kremlin, ce qui équivaut à une "complicité directe", selon Mykhailo Podolyak, conseiller du président Volodymyr Zelensky.

La tonalité est bien différente à Moscou, où l'ancien président russe Dmitri Medvedev qui, à ce titre, côtoya Nicolas Sarkozy a salué ses "déclarations à la fois audacieuses et justes".

90 commentaires

  • 22 août 11:33

    Zvr est il payé pour propager de la pure propagande poutinienne ou fait il cela par conviction, inversant les faits et ne voulant pas regarder en face les familles de centaines de milliers de soldats morts dans cette extravagante opération spéciale déclenchée le 22 février 2022?


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