Nicolas et Louis Sarkozy à Menton, le 12 décembre 2025 ( AFP / Valery HACHE )
L'ancien président Nicolas Sarkozy a dédicacé vendredi son livre sur ses 20 jours d'incarcération à Menton, au côté de son fils Louis, candidat à la mairie dans cette ville frontalière où le RN est favori.
Arrivés à pied dans une librairie en début d'après-midi après une première séance de dédicaces à Cannes, où Nicolas Sarkozy a reçu la visite du maire LR David Lisnard, le père et le fils ont salué les dizaines de personnes qui faisaient déjà la queue.
Puis le père s'est installé à l'intérieur de la petite librairie où le fils avait dédicacé son livre sur Napoléon au printemps pour sa première apparition publique dans la ville.
"Merci", "Merci monsieur Sarkozy", "Merci monsieur le président": le défilé a duré près de trois heures. Les journalistes ont pu pénétrer à tour de rôle quelques minutes dans la librairie, avec des exceptions: Le Monde et Libération n'ont pas été autorisés à entrer, Le Figaro a été prié de rester.
"J'aime l'homme, ce qu'il a fait ou pas fait c'est pas mon problème. Il a fait énormément pour la France", a expliqué Gisèle Lejeune, ancienne militaire de 78 ans. "Mais pour son fils, ça va être dur à Menton. Il n'a pas la même hargne en lui, il va se faire manger".
"Il fait tout pour faire parler de lui, comme son père", a lancé Soisic Floranceau, retraitée de l'immobilier de 79 ans, raillant la file depuis le trottoir d'en face: "Les gens qui admirent un escroc, faut vraiment être neuneu".
Dans cette ville où la députée RN Alexandra Masson, candidate à la mairie, a été réélue l'an dernier avec 56% des voix, le refus annoncé de Nicolas Sarkozy d'appeler à un front républicain contre le RN ne fait pas débat.
De retour à sa permanence après le départ de son père, Louis Sarkozy lui-même a rejeté tout "cordon sanitaire" en insistant: "Le RN est un parti comme les autres".
Louis et Nicolas Sarkozy à Menton, le 12 décembre 2025 ( AFP / Valery HACHE )
"Les électeurs du RN étaient ceux de Nicolas Sarkozy il y a quelques années. Ce sont des Français comme les autres. Ils ne sont pas forcément d'ailleurs séduits par le RN, mais ils ont un ras-le-bol par rapport à la classe politique d'aujourd'hui", a-t-il insisté.
La semaine dernière, Mme Masson avait expliqué à l'AFP avoir fait campagne pour Nicolas Sarkozy en 2007 avant de prendre ses distances: "Il avait un vrai programme de droite et à la place on a eu Bernard Kouchner, Fadela Amara et Rama Yade".

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