
(De gauche à droite) Steve Witkoff (envoyé spécial des Etats-Unis pour le Moyen-Orient, Mike Waltz (conseiller à la sécurité nationale), le prince Faisal bin Farhan al-Saud (ministre saoudien des Affaires étrangères), Yuri Ouchakov (conseiller en politique étrangère du président russe)et Sergueï Lavrov (ministre russe des Affaires étrangères) assistent ensemble à une réunion au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. ( POOL / EVELYN HOCKSTEIN )
Au lendemain d'un mini-sommet sur l'Ukraine à Paris, des pourparlers entre les Etats-Unis et la Russie ont débuté ce mardi au palais de Diriyah de Riyad (Arabie saoudite).
Dans la matinée de ce mardi 18 février, de hauts responsables américains ont rencontré leur homogues russes dans la capitale saoudienne. L'objectif ? Des discussions pour rétablir les relations entre les Etats-Unis et la Russie. Alors que Washington réfute une "négocitation" sur l'Ukraine, Volodymyr Zelensky est attendu en Arabie saoudite le lendemain, mercredi 20 janvier.
"Nous avons un certain nombre de propositions sur lesquelles nos collègues réfléchissent. Je pense qu'il sera possible d'enregistrer des progrès non pas dans un futur lointain, mais dans les deux-trois mois à venir ", a affirmé Kirill Dmitriev, le patron du Fonds russe d'investissement direct et un des négociateurs russes dans ces pourparlers russo-américains.
"Nous ne pouvons pas divulguer les détails", a-t-il ajouté, avant de préciser: "Tout ce que je peux dire, c'est que (les Américains) résolvent très bien les problèmes. Et je pense que le président (Donald) Trump résout efficacement les problèmes". "Il est très important de construire des ponts" entre les deux pays, a poursuivi Kirill Dmitriev, estimant que "les relations entre les États-Unis et la Russie sont très importantes pour la paix". Le PDG du fonds souverain russe a étudié aux Etats-Unis et travaillé chez Goldman Sachs et au cabinet McKinsey.
L'économie russe affectée par les sanctions occidentales
Depuis l'appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine le 12 février, l es marchés russes semblent anticiper des bonnes nouvelles sur le front économique , alors que les perspectives de croissance sont moroses pour 2025.
Le rouble, très affaibli, s'est un peu raffermi, s'échangeant mardi 18 février autour de 91 pour 1 dollar et 95 pour 1 euro. L'économie russe est devenue en trois ans de conflit en Ukraine largement dépendante des commandes militaires, alors que l'économie réelle a été affectée par les sanctions occidentales, malgré des contournements et des importations qui continuent sur certains produits.
Cette année, au moins 40% du budget fédéral russe doivent être consacrés à la Défense et à la sécurité . Le marché du travail s'est lui vu amputé depuis 2022 de centaines de milliers d'hommes, partis au front ou en exil à l'étranger, et l'inflation reste élevée (près de 10%), malgré les efforts de la Banque centrale (BCR) de la juguler.
Cette conjoncture, avec son lot d'incertitudes, est vue par de nombreux observateurs comme problématique à long terme, et une levée des sanctions américaines visant les banques russes ou autres entreprises pétrolières pourraient leur permettre de redonner de l'air.
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