C'est un des enseignements politiques que l'on peut tirer du premier tour des élections municipales : les mécanismes de clientélisme, notamment communautaires et religieux, se sont révélés parfaitement opérationnels pour les maires candidats à leur propre succession.
De manière systématique, leur réélection s'est faite à la faveur d'une abstention largement supérieure à la moyenne nationale, conformément à ce que nous expliquions dans ce petit guide du parfait clientéliste. Quatre mois plus tard, chaque principe se vérifie.
Drancy (Seine-Saint-Denis)Jean-Christophe Lagarde (UDI), dont Eve Szeftel décortiquait le clientélisme sans complexe dans son ouvrage Le Maire et les barbares (Albin Michel), a cédé son siège à son épouse, Aude Lagarde, élue dès le premier tour avec 65 % des suffrages (soit 6 990 voix). Un score en apparence confortable pour cette ville de 70 000 habitants, où seuls 35 604 habitants sont inscrits sur les listes électorales… Il aura donc suffi que 10 % des habitants se déplacent pour que l'édile soit désigné.
Lire aussi « Un pouvoir peut s'installer en pactisant avec la voyoucratie et le communautarisme »
Denain (Nord)La candidate socialiste Anne-Lise Dufour-Tonini (PS), dont nous avions pointé les amitiés intéressées avec des responsables religieux, a été réélue dès le premier tour, avec 57 % des voix (soit 3 214 voix). Dans cette ville de 20 000
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