PARIS (Reuters) - Le mois de mars sera "très dur", a prédit mercredi Karine Lacombe, cheffe de service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris, avant un nouveau conseil de Défense au cours duquel le gouvernement pourrait notamment se prononcer sur l'éventuelle réouverture des remontées mécaniques dans les stations de ski.
"L'épidémie progresse. On n'est pas pour l'instant dans une augmentation foudroyante du nombre d'infectés et de décès, mais on voit que, même si on a le sentiment d'être sur un plateau, on est plutôt sur un plateau légèrement ascendant et on craint qu'on ait dans les semaines à venir une augmentation bien plus importante", a-t-elle déclaré sur BFMTV.
"Probablement que, localement, quand il va y avoir une augmentation du nombre de cas et surtout des arrivées dans les hôpitaux, en réanimation, il va falloir plus de mesures coercitives que le couvre-feu", a-t-elle poursuivi.
"Actuellement, on n'est pas encore dans cette dynamique-là donc il faut rester vigilants et pouvoir réagir dès que les indicateurs se dégradent", a ajouté l'infectiologue.
Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) qui était interrogé sur franceinfo, a lui aussi estimé que la France pourrait connaître entre la mi-février et la mi-mars une situation sanitaire comparable à celle de l'Angleterre, où l'une des variantes plus contagieuses du coronavirus se répand rapidement.
(Sudip Kar-Gupta, Benoit Van Overstraeten et Jean-Philippe Lefief, édité par Jean-Michel Bélot)
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