Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Mali : la junte craint une reprise des hostilités et appelle les groupes armés au dialogue
information fournie par Boursorama avec Media Services 29/08/2023 à 10:58

Les tensions vont croissant depuis des mois entre l'État central et les gorupes rebelles, tandis que les combats contre les jihadistes n'ont jamais cessé.

( AFP / SOULEYMANE AG ANARA )

( AFP / SOULEYMANE AG ANARA )

Alors que les tensions montent dans le nord du pays, la junte malienne a appelé lundi 28 août les groupes armés du nord à renouer le dialogue, alors que l'accord de paix signés par les belligérants est au point mort, dans le sillage du retrait de la mission de l'ONU.

Au moment où cet appel était lancé, le porte-parole d'une organisation réunissant ces groupes accusait des avions de l'armée malienne d'avoir bombardé des positions de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), une alliance à dominante touareg signataire de l'accord, dans la région de Kidal, sans faire de dégâts.

Les tensions vont croissant depuis des mois entre l'État central et les groupes en question. Elles ont été accentuées avec le début du retrait de la mission de l'ONU déployée au Mali depuis 2013 et poussée au départ par les autorités maliennes. Les groupes armés s'opposent à ce que les camps de la mission soient transférés à l'armée malienne, sur fond de rivalité pour le contrôle du territoire.

Ces tensions ont culminé avec le transfert du camp onusien de Ber mi-août, qui a donné lieu à des combats entre soldats et jihadistes , mais aussi à des actes hostiles entre armée et CMA. La situation fait craindre pour l'avenir de l'accord de 2015 jugé primordial pour une stabilisation du pays sahélien pris dans la tourmente depuis le déclenchement d'insurrections indépendantiste et salafiste dans le nord en 2012.

Al-Qaïda et l'État islamique toujours présents

L'accord dit d'Alger a été signé par la CMA, par des groupes armés progouvernementaux et par le gouvernement malien. Les jihadistes continuent, quant à eux, de combattre l'État sous la bannière d'Al-Qaïda ou de l'organisation État islamique.

Les inquiétudes pour l'avenir de l'accord ont été abondamment exprimées lundi lors d'une séance du Conseil de sécurité de l'ONU. Le chef de la mission des Nations unies au Mali El Ghassim Wane a constaté la "paralysie des structures de suivi" de l'accord. L'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield s'est dite "alarmée" par les affrontements qui ont eu lieu à Ber et par "la reprise des hostilités dans le nord".

"Si la guerre éclatait, elle ferait déferler sur les Maliens une dévastation indicible, impensable" , a-t-elle dit.

Plusieurs pays ont appelé à une reprise du dialogue. Dans un communiqué diffusé simultanément, le ministre malien de la Réconciliation, chargé de l'accord de paix, le colonel major Ismaël Wagué, a dit "inviter" les mouvements signataires à "revenir à la table des négociations (pour) surmonter les défis actuels par la voie du dialogue".

"Le gouvernement reste attaché à l'accord", ainsi qu'au cessez-le-feu conclu l'année précédente, dit-il.

Mais, au même moment, Mohamed El Maouloud Ramadane, porte-parole d'une structure réunissant les groupes signataires depuis 2021, faisait état auprès de l' AFP du largage de quelques bombes sur des positions des ex-rebelles à Anefis, sans causer de dommages.

12 commentaires

  • 29 août 15:17

    Si ils ont besoin d'aide ils peuvent écrire une lettre à Paris ou au Niger par exemple. Il faut savoir choisir ses alliés. Je ne suis pas sur que la France donnerait suite... En gros bien fait pour vous.... Une petite famine et l'Onu vous apportera de l'aide alimentaire quand vous aurez saccager votre pays


Signaler le commentaire

Fermer