Lubrizol France, qui produit des additifs chimiques, a annoncé lundi renoncer jusqu'à nouvel ordre à un plan social qui prévoyait la suppression de plus d'une centaine d'emplois sur ses sites de Rouen et du Havre, en Seine-Maritime.

( AFP / CHARLY TRIBALLEAU )
"Lubrizol a annoncé aux comités sociaux et économiques (CSE) et aux salariés des sites de Rouen et du Havre qu’elle mettait fin à la procédure de consultation en cours, relative à la réorganisation de leurs activités", écrit l'entreprise dans un communiqué.
"En effet, depuis l’annonce de ce projet, le contexte international des chaînes d’approvisionnement a considérablement évolué dans un environnement macroéconomique incertain et avec des pressions accrues sur les coûts et sur la disponibilité des matières premières, ce qui impacte significativement toute l’industrie chimique et ses clients", explique Lubrizol.
L'annonce, début février, des licenciements avaient entraîné un important mouvement de grève au sein de l'entreprise ainsi que de vives réactions de la part d'élus locaux, notamment du maire socialiste de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol.
Selon Lubrizol, le projet initial de restructuration avait été décidé "dans un contexte de nécessité de sauvegarde de sa compétitivité, à la suite de la baisse de la demande sur le marché européen des additifs qui avait entraîné une baisse des volumes de production de Lubrizol France de plus de 30% ainsi qu’une importante surcapacité de production" à Rouen et au Havre.
L'entreprise, qui emploie au total 700 personnes, dit désormais vouloir "sécuriser l'approvisionnement" des clients.
Mais "la problématique de baisse des volumes de production et de surcapacité sur les deux sites reste une réalité", souligne dans le communiqué Nicolas Adam, directeur Général de Lubrizol France et directeur du site du Havre, qui veut travailler "à retrouver un environnement de travail productif".
Le plan de sauvegarde de l'emploi, ramené de 169 suppressions de postes à 106 dans le cadre des négociations, "est stoppé ainsi que toutes les mesures afférentes", a confirmé à l'AFP Francis Malandain, délégué CFE-CGC de Lubrizol.
"Si cela est une bonne nouvelle, elle est en demi-teinte", ajoute-t-il, car "la direction a refusé de s'engager sur l'absence de PSE (plan de sauvegarde de l'emploi, ndlr) pour les trois années à venir". "On ne connaît pas l'avenir et les salariés restent inquiets. Certains avaient déjà quitté Lubrizol dans leur tête", explique le responsable syndical.
Lubrizol France produit sur ses trois sites français, à Rouen, Oudalle et Mourenx (Pyrénées-Atlantiques), des additifs pour l'essence, le diesel ainsi que des lubrifiants moteurs et industriels.
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