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Loi énergies renouvelables : la grande distribution réclame des aides pour financer ses obligations sur les panneaux solaires
information fournie par Boursorama avec Media Services 08/02/2023 à 09:20

La loi ENR entend répondre à l'objectif fixé par le président Emmanuel Macron pour 2050 de multiplier par dix la capacité de production d'énergie solaire.

( AFP / JEFF PACHOUD )

( AFP / JEFF PACHOUD )

Jusqu'à 2 milliards d'euros par an. C'est le coût que la grande distribution s'attend à devoir payer chaque année pour respecter ses nouvelles obligations prévues dans la loi d'accélération des énergies renouvelables, adoptée définitivement mardi 7 février après un ultime vote du Sénat. Le secteur demande des mesures d'aides.

Rassemblant l'ensemble des acteurs de la distribution (comme Carrefour, Decathlon, E. Leclerc, Intermarché, Ikea, Metro ou Picard) pour agir sur les sujets énergétiques ou environnementaux, Perifem alerte dans un communiqué sur les "conséquences économiques lourdes" de la loi ENR , qui a pour objectif de faire rattraper à la France son grand retard sur les énergies renouvelables. Mais la fédération n'en conteste pas le fond.

Dans le détail, elle note que "l'installation d'ombrières photovoltaïques" pourrait concerner "l'intégralité des places de stationnement pour les parkings de plus de 1.500 mètres carrés" , contre 2.500 prévus dans le texte avant le débat parlementaire. Ce qui a pour conséquence d'élargir le dispositif à 21.000 magasins concernés par l'obligation. "Les obligations sur les sites neufs sont aussi devenues plus exigeantes avec une obligation de couvrir 50% de la toiture en panneaux photovoltaïques d'ici 2027 (contre 30% précédemment), et ce de façon rétroactive pour l'ensemble des toitures existantes", dit encore Perifem.

Aides à l'emprunt, suramortissement, certifications

Selon les professionnels, ces mesures coûteront au secteur 2 milliards d'euros chaque année, un montant qui, pour les plus petits, pourrait être rédhibitoire. Perifem demande donc "des mesures d'incitation", comme l'aide à l'emprunt, "un dispositif de suramortissement" ou encore "le recours à des certificats d'économie d'énergie".

En outre, l'énergie produite par les panneaux photovoltaïques sur certains parkings de supermarchés "excéderont les besoins propres des sites", la production dépassant parfois "le seuil d'obligation d'achat", au-delà duquel "les conditions de vente des surplus d'énergie produites ne sont pas claires et difficiles à mettre en œuvre".

Dernier point, la "mise en œuvre difficile de certains aspects de la loi" selon Perifem, qui évoque "des contraintes techniques s'appliquant aux parkings ou aux toitures" qui ne sont pas prises en compte. La fédération rappelle aussi que l'obligation de couverture des parkings doit "cohabiter avec les obligations de diversité et de végétalisation des parkings, mais aussi d'infiltration de l'eau dans les sols".

La loi ENR entend répondre à l'objectif fixé par le président Emmanuel Macron pour 2050 de multiplier par dix la capacité de production d'énergie solaire pour dépasser les 100 GW et de déployer 50 parcs éoliens en mer pour atteindre 40 GW.7

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2 commentaires

  • 08 février 09:53

    On est en France, que les "obligations" se bousculent, se superposent et souvent se contredisent n 'étonne plus personne ! C'est typique d'un pays dirigé "d'en haut", ce qui conduit tout aussi automatiquement à des revendications soumises "au roi" pour aides et subventions ! Dans un pays "libéral" le pouvoir crée les conditions permettant aux gens de se prendre en main eux-x pour trouver les solutions adaptées.


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