( AFP / MIGUEL MEDINA )
La majorité des 10.000 salariés licenciés de l'entreprise de prospection Milee, en liquidation judiciaire, n'ont toujours pas perçu leurs salaires, pour certains depuis août, en dépit des assurances gouvernementales, a-t-on appris vendredi de sources syndicales.
Le 24 octobre, la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet avait assuré, lors d'une rencontre avec les délégués syndicaux, que "les salaires ser(aient) versés entre le 28 et le 31 octobre".
"L'engagement est loin d'être tenu", a dénoncé vendredi la Confédération autonome du Travail (CAT, majoritaire) dans un communiqué. Selon Philippe Viroulet, délégué CAT chez Milee, certains salariés n'ont toujours pas reçu le salaire d'août, et "peu de salaires" ont été payés pour septembre.
"Ce bilan sur la réalité des versements est très alarmant et ne traduit pas du tout l'engagement ministériel qui avait donné de l'espoir aux personnels qui ne voient finalement rien arriver", regrette la CAT.
D'autre part, faute de solde de tout compte, les salariés licenciés ne disposent toujours pas d'attestations employeur et ne peuvent donc pas s’inscrire à France Travail (ex-Pôle Emploi).
Selon les estimations de la CGT, sur les 10.000 salariés licenciés, seul un tiers (moins de 3.500) ont perçu les salaires dus. "Il en reste plus de 6.000 pour qui ce n'est pas réglé. Certains ont reçu partiellement leur mois de septembre, mais pas le préavis, pas les congés payés, et aucun solde de tout compte qui leur permettrait de s'inscrire au chômage", affirme Sébastien Bernard, délégué CGT.
Le 24 octobre, la holding Hopps, maison mère de Milee, a elle aussi été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Marseille. Quelque 100 personnes étaient employées par Hopps, selon la CAT.
1 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer