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Les évacuations continuent au Soudan, où les USA annoncent une trêve
information fournie par Reuters 24/04/2023 à 23:04

 (Actualisé avec annonce d'une trêve de 3 jours par les USA)
       PARIS, 24 avril (Reuters) - 
    Les évacuations de ressortissants étrangers se sont
poursuivies lundi au Soudan, où plusieurs pays dont la France
ont fermé jusqu'à nouvel ordre leur ambassade, alors que les
Etats-Unis ont annoncé dans la soirée que les factions rivales
s'étaient engagées à respecter une trêve de 72 heures.
        Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a déclaré
qu'au terme de deux jours de discussions intenses, une nouvelle
proposition de cessez-le-feu avait été acceptée par l'armée
régulière soudanaise dirigée par le général Abdel Fattah el
Bourhan et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed
Hamdan Dagalo, connu sous le nom de "Hemedti", ce que les FSR
ont confirmé.
  
        Les deux factions, dont les affrontements ont fait au
moins 420 morts et 3.700 blessés depuis le 15 avril à Khartoum
et dans le reste du pays, ont jusqu'à présent ignoré plusieurs
annonces de trêve.
  
        Dans ce contexte, les évacuations de ressortissants
étrangers se sont poursuivies lundi.
  
        De nouvelles rotations d'Airbus A400M de l'armée de
l'air française ont ainsi eu lieu lundi entre Khartoum et
Djibouti, ce qui a permis d'évacuer au total 491 personnes, dont
196 ressortissants français, a déclaré le Quai d'Orsay.
  
    "Les ministères de l'Europe et des Affaires étrangères et
des Armées poursuivent leurs efforts pour assurer la mise en
sécurité de nos compatriotes", ont-ils dit dans un communiqué
conjoint. 
    Les Etats-Unis ainsi que d'autres pays européens, dont
l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Italie, ont procédé depuis
dimanche à des évacuations.
    Le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep
Borrell, a indiqué en marge d'une réunion des ministres des
Affaires étrangères des Vingt-Sept à Luxembourg que plus d'un
millier de ressortissants de l'UE avaient été évacués du Soudan.
            
  
        RÉUNION DU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L'ONU
  
        Le Japon et la Chine, très présente économiquement au
Soudan, s'emploient aussi à évacuer en urgence leurs
ressortissants.
  
        Un convoi de 65 véhicules transportant des diplomates,
des travailleurs humanitaires et des dizaines d'enfants a
notamment parcouru les 800 km de route entre Khartoum et
Port-Soudan, sur la mer Rouge. Plusieurs navires ont été
dépêchés sur la place, dont la frégate française Lorraine, ont
déclaré des sources à Reuters.
  
    La France comme la Suisse et la Suède ont annoncé la
fermeture de leur ambassade au Soudan pour des raisons de
sécurité. 
    L'armée et les FSR, alliées lors du coup d'Etat militaire
mené en 2021, deux ans après la chute de l'autocrate Omar el
Béchir, ne sont pas parvenues à s'entendre lors de négociations
sur l'intégration de l'unité paramilitaire au sein de l'armée
régulière.
        Des combats terrestres et des frappes aériennes ont été
signalés lundi après-midi à Omdurman, la ville jumelle de
Khartoum, sur l'autre rive du Nil, avant que les Etats-Unis
n'annoncent l'accord en vue d'une trêve.
  
        "Nous devons continuer à pousser en faveur d'un
règlement politique. Nous ne pouvons pas permettre que le
Soudan, qui est un pays très peuplé, implose car cela enverrait
des ondes de choc dans toute l'Afrique", a déclaré lundi Josep
Borrell.
  
        Le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, a
appelé pour sa part le Conseil de sécurité à peser de tout son
poids pour "éloigner le Soudan du bord du précipice".
  
        Le Conseil, qui est actuellement présidé par la Russie,
dont le groupe de mercenaires Wagner est réputé proche des FSR
du général Hemedti, doit se réunir mardi.
  
        Israël, qui a entamé une médiation entre les
belligérants, a proposé de son côté d'accueillir sur son
territoire les deux généraux rivaux pour ramener la paix.
  

 (Rédigé par Blandine Hénault et Tangi Salaün, avec les bureaux
de Reuters, édité par Nicolas Delame et Kate Entringer)
 

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